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La bursite olécrânienne
La bursite olécrânienne, également appelée "bursite du coude", est une inflammation de la bourse située au niveau de l'olécrâne, l'extrémité osseuse postérieure de l'humérus. Cette bourse joue un rôle clé dans la réduction de la friction entre la peau et l'os lors des mouvements du coude. La bursite olécrânienne peut être aiguë, chronique ou infectieuse (septique), et elle est fréquente chez les personnes effectuant des mouvements répétitifs ou appliquant une pression prolongée sur leurs coudes.
Anatomie de la bourse olécrânienne
- Structure et localisation :
- La bourse olécrânienne est une poche synoviale située à la face postérieure de l’olécrâne.
- Elle est séparée de l'articulation du coude et ne communique pas avec celle-ci dans des conditions normales.
- Fonction :
- Réduire la friction entre la peau, les tendons et l'os lors de la flexion et de l'extension du coude.
- Faciliter les mouvements fluides et sans douleur.
Causes et facteurs de risque de la bursite olécrânienne
- Causes principales :
- Traumatismes répétés : Position prolongée du coude sur une surface dure ("coude du plombier").
- Traumatisme aigu : Choc direct sur l'olécrâne entraînant une inflammation.
- Infections : Entrée de bactéries, souvent Staphylococcus aureus, par une plaie ou une lésion cutanée.
- Affections inflammatoires systémiques : Polyarthrite rhumatoïde, goutte ou pseudogoutte.
- Facteurs de risque :
- Activités professionnelles ou sportives nécessitant un appui prolongé sur les coudes.
- Blessures cutanées ou plaies chroniques au niveau du coude.
- Conditions médicales sous-jacentes, telles que le diabète ou des troubles immunitaires.
Symptômes de la bursite olécrânienne
- Signes cliniques typiques :
- Gonflement localisé : Une tuméfaction douce et palpable au niveau de l’olécrâne.
- Douleur : Souvent légère, mais peut devenir intense en cas d'infection ou de traumatisme.
- Rougeur et chaleur : Présentes dans les cas infectieux ou très inflammatoires.
- Amplitude de mouvement préservée : Bien que les mouvements puissent être douloureux, ils ne sont généralement pas limités.
- Différences entre types de bursites :
- Aseptique : Souvent indolore ou légèrement douloureuse avec un gonflement isolé.
- Septique : Douleur intense, signes inflammatoires majeurs, parfois fièvre et malaise général.
Diagnostic de la bursite olécrânienne
- Anamnèse et examen clinique :
- Interrogatoire sur les antécédents de traumatismes, d’activités répétitives ou d’infections cutanées.
- Inspection visuelle et palpation de la tuméfaction au niveau du coude.
- Examens complémentaires :
- Ponction de la bourse : Analyse du liquide pour détecter une infection ou des cristaux (goutte, pseudogoutte).
- Radiographie : Exclusion de fractures ou de pathologies sous-jacentes comme des calcifications.
- Échographie : Évaluation de l’épaisseur de la bourse et recherche d’un épanchement.
- IRM : Rarement nécessaire, mais utile pour diagnostiquer des cas complexes.
Options thérapeutiques
A. Traitement conservateur
- Repos et modification des activités :
- Éviter les pressions prolongées sur le coude.
- Utilisation de coussinets pour réduire la pression.
- Application de glace :
- Réduit l’inflammation et soulage la douleur.
- Médicaments :
- AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) : Réduisent la douleur et l’inflammation.
- Colchicine ou autres agents spécifiques : Utilisés en cas de goutte.
- Ponction de la bourse :
- Soulage la pression en évacuant l’épanchement.
- Analyse microbiologique pour exclure une infection.
B. Traitement des bursites infectieuses (septiques)
- Antibiotiques :
- Antibiothérapie ciblée basée sur les résultats de la culture bactérienne.
- Traitement empirique par des antibiotiques à large spectre dans les cas urgents.
- Drainage chirurgical :
- Indiqué en cas d’abcès ou de persistance d’une infection malgré le traitement médical.
C. Chirurgie pour les bursites chroniques ou réfractaires
- Bursectomie :
- Retrait complet de la bourse en cas de récidive ou de complications.
- Intervention réservée aux cas graves.
Prévention et pronostic
- Prévention :
- Réduction des pressions prolongées sur les coudes, notamment en utilisant des coussinets.
- Traitement précoce des affections inflammatoires ou des plaies cutanées.
- Hygiène stricte pour prévenir les infections cutanées.
- Pronostic :
- La majorité des bursites aseptiques répondent bien au traitement conservateur.
- Les bursites septiques nécessitent une prise en charge rapide pour éviter les complications, telles que l'abcès ou l'ostéomyélite.
Conclusion
La bursite olécrânienne est une pathologie fréquente du coude, qui peut être gênante mais reste généralement bénigne lorsqu’elle est prise en charge correctement. Le diagnostic repose principalement sur l’examen clinique, complété par des analyses spécifiques dans les cas infectieux ou chroniques. Une prise en charge adaptée, incluant des modifications de mode de vie et un traitement médical ciblé, permet généralement de soulager les symptômes et de prévenir les récidives.
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link
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Les bursites
Les bursites sont des inflammations ou irritations des bourses séreuses, de petites poches remplies de liquide synovial qui réduisent la friction entre les structures mobiles, telles que les tendons, les muscles et les os. Bien que généralement bénignes, elles peuvent provoquer une douleur significative et limiter les mouvements. Les bursites peuvent survenir dans différentes régions du corps, notamment les épaules, les coudes, les hanches, les genoux et les talons.
Anatomie et rôle des bourses séreuses
- Structure :
- Les bourses séreuses sont tapissées de cellules synoviales qui sécrètent un liquide lubrifiant.
- Elles sont situées à proximité des articulations et réduisent les frictions lors des mouvements répétitifs ou sous l'effet de pressions mécaniques.
- Régions principales affectées par les bursites :
- Épaule : Bourse sous-acromiale.
- Coude : Bourse olécrânienne.
- Hanche : Bourse trochantérienne.
- Genou : Bourses prépatellaire et infrapatellaire.
- Talon : Bourse rétrocalcanéenne.
Causes et facteurs de risque des bursites
- Causes principales :
- Traumatismes répétés : Mouvements répétitifs ou pressions prolongées sur une articulation (par exemple, agenouillement excessif pour la bourse prépatellaire).
- Infections : Une bourse peut être infectée par des bactéries (bursite septique).
- Affections inflammatoires : Maladies comme la goutte, la polyarthrite rhumatoïde ou les spondylarthropathies.
- Dépôts de cristaux : Acide urique (goutte) ou pyrophosphate de calcium (chondrocalcinose).
- Facteurs de risque :
- Activités professionnelles ou sportives impliquant des mouvements répétitifs.
- Traumatisme direct sur une articulation.
- Âge avancé.
- Conditions médicales préexistantes, notamment le diabète ou les troubles du métabolisme.
Types de bursites courantes
- Bursite sous-acromiale (épaule) :
- Inflammation souvent associée à des tendinopathies de la coiffe des rotateurs.
- Provoque une douleur augmentée par les mouvements d’élévation ou de rotation du bras.
- Bursite olécrânienne (coude) :
- Fréquente chez les personnes qui appuient souvent leurs coudes sur des surfaces dures.
- Peut être infectieuse ou aseptique.
- Bursite trochantérienne (hanche) :
- Provoque une douleur latérale à la hanche, parfois irradiée vers la cuisse.
- Plus fréquente chez les femmes et les coureurs.
- Bursite prépatellaire (genou) :
- Surnommée "genou de la femme de ménage" en raison de sa prévalence chez les personnes agenouillées fréquemment.
- Bursite rétrocalcanéenne (talon) :
- Associée à une pression excessive sur le talon, notamment chez les sportifs ou les porteurs de chaussures mal adaptées.
Symptômes et diagnostic
- Symptômes :
- Douleur locale : Souvent augmentée par les mouvements ou la pression directe sur la zone touchée.
- Gonflement : Visible ou palpable dans les cas sévères.
- Rougeur et chaleur : En cas de bursite septique.
- Amplitude de mouvement réduite : Limitée par la douleur et l'inflammation.
- Diagnostic clinique :
- Anamnèse détaillée et examen physique pour localiser la douleur et l’inflammation.
- Identification des signes d’infection (fièvre, rougeur).
- Examens complémentaires :
- Échographie : Visualisation de l’épanchement ou des anomalies de la bourse.
- IRM : Évaluation approfondie dans les cas complexes ou chroniques.
- Ponction de la bourse : Analyse du liquide pour différencier une bursite infectieuse d’une bursite inflammatoire ou mécanique.
Prise en charge thérapeutique
A. Traitement conservateur
- Repos et modification des activités :
- Éviter les mouvements ou positions qui aggravent les symptômes.
- Application de glace :
- Soulage l’inflammation aiguë et réduit la douleur.
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) :
- Utilisés par voie orale ou topique pour réduire l’inflammation et la douleur.
- Physiothérapie :
- Techniques pour améliorer l’amplitude de mouvement et réduire les tensions sur la bourse.
B. Traitements spécifiques
- Injections de corticostéroïdes :
- Efficaces pour réduire l’inflammation dans les cas réfractaires.
- Utilisation prudente pour limiter les effets secondaires (fragilisation des tissus).
- Drainage ou ponction :
- Indiqués en cas de bursite infectieuse ou pour soulager la pression dans une bourse très enflammée.
- Antibiotiques :
- En cas de bursite septique, un traitement antibiotique ciblé est nécessaire après l’identification du pathogène.
C. Traitement chirurgical
- Rarement nécessaire, sauf dans les cas de bursites chroniques réfractaires ou de complications infectieuses graves.
Prévention et pronostic
- Prévention :
- Utilisation de protections (genouillères ou coudières) pour réduire les traumatismes répétés.
- Maintien d'une posture ergonomique lors des activités prolongées.
- Prise en charge précoce des affections inflammatoires sous-jacentes.
- Pronostic :
- Les bursites mécaniques répondent bien au traitement conservateur.
- Les bursites infectieuses nécessitent un traitement rapide pour éviter les complications graves.
Conclusion
Les bursites sont des pathologies courantes, généralement bénignes, mais elles peuvent devenir invalidantes si elles ne sont pas prises en charge de manière adéquate. Le diagnostic repose sur une anamnèse détaillée et des examens cliniques, souvent complétés par des imageries ou une analyse du liquide bursique. Une prise en charge adaptée, associant repos, anti-inflammatoires et physiothérapie, permet de soulager la douleur et de prévenir les récidives dans la majorité des cas.
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La fasciite plantaire
La fasciite plantaire est une cause fréquente de douleur au talon, caractérisée par une inflammation ou une dégénérescence du fascia plantaire. Ce tissu conjonctif fibreux relie le calcanéum (os du talon) aux orteils et joue un rôle crucial dans le soutien de la voûte plantaire et l’absorption des chocs pendant la marche. Cette affection, qui touche particulièrement les adultes actifs, peut entraîner une douleur chronique et affecter significativement la qualité de vie si elle n’est pas traitée.
Anatomie et fonction du fascia plantaire
- Structure :
- Le fascia plantaire est une bande de tissu conjonctif épaisse et élastique.
- Il se divise en trois parties : médiale, centrale et latérale, la portion centrale étant la plus impliquée dans la fasciite plantaire.
- Rôles principaux :
- Soutien mécanique à la voûte plantaire.
- Transmission des forces générées par les mouvements.
- Absorption des impacts pendant la marche, la course ou le saut.
- Zone d'inflammation :
- La douleur survient souvent au niveau de l'insertion du fascia sur le calcanéum.
Causes et mécanismes pathologiques
- Causes mécaniques :
- Surutilisation ou microtraumatismes répétés, notamment lors de la course ou des activités prolongées debout.
- Mauvais alignement biomécanique, comme le pied plat ou le pied creux.
- Facteurs de risque :
- Surpoids ou obésité : Augmente la charge sur le fascia plantaire.
- Chaussures inappropriées : Manque de soutien ou d'amorti adéquat.
- Activités sportives : Surtout celles qui impliquent des mouvements de saut ou de course.
- Pathophysiologie :
- Initialement, une inflammation du fascia plantaire (stade aigu).
- Dans les cas chroniques, dégénérescence tissulaire avec apparition de microdéchirures et fibrose (fasciopathie plantaire).
Symptômes et diagnostic
- Symptômes principaux :
- Douleur au talon : Intense au réveil ou après des périodes de repos prolongé, diminuant avec l’activité.
- Douleur mécanique : Augmentée par la mise en charge ou la marche prolongée.
- Sensation de raideur : Souvent signalée au niveau de l’arche plantaire.
- Diagnostic clinique :
- Sensibilité locale lors de la palpation du fascia plantaire, particulièrement près de l’insertion calcanéenne.
- Tests fonctionnels provoquant la douleur, comme l’extension forcée des orteils.
- Examens complémentaires :
- Échographie : Épaississement du fascia ou microdéchirures visibles.
- IRM : Évaluation des cas complexes ou réfractaires, montrant une inflammation ou une fibrose.
- Radiographie : Recherche d’un éperon calcanéen, bien que celui-ci ne soit pas systématiquement lié à la fasciite plantaire.
Options thérapeutiques
A. Traitement conservateur
- Repos et adaptation des activités :
- Éviter les activités aggravantes tout en maintenant une activité physique modérée.
- Glace et anti-inflammatoires :
- Application locale de glace pour réduire l’inflammation aiguë.
- Usage ponctuel d’AINS pour soulager la douleur.
- Semelles orthopédiques :
- Correction des anomalies biomécaniques, telles que le pied plat ou creux.
- Réduction des forces de traction sur le fascia plantaire.
- Physiothérapie :
- Étirements : Étirements ciblés du fascia plantaire et du tendon d'Achille.
- Renforcement musculaire : Muscles intrinsèques du pied et mollets pour stabiliser la voûte plantaire.
- Techniques manuelles : Massage myofascial et mobilisation articulaire.
B. Thérapies instrumentales
- Ondes de choc extracorporelles :
- Favorisent la régénération tissulaire et réduisent la douleur chronique.
- Ultrasons thérapeutiques :
- Utilisés pour stimuler la cicatrisation dans les cas récalcitrants.
C. Traitements médicaux avancés
- Infiltrations locales :
- Corticostéroïdes : Efficaces à court terme, mais leur utilisation répétée peut affaiblir le fascia.
- Plasma riche en plaquettes (PRP) : Stimule la régénération tissulaire.
- Traitement chirurgical :
- Rarement nécessaire, réservé aux cas réfractaires.
- Options : décompression chirurgicale ou libération partielle du fascia plantaire.
Pronostic et prévention
- Pronostic :
- La majorité des patients répond favorablement au traitement conservateur en 6 à 12 mois.
- Les cas chroniques peuvent nécessiter un suivi prolongé.
- Prévention :
- Maintenir un poids corporel sain pour réduire la charge sur le fascia.
- Porter des chaussures adaptées, offrant un bon soutien et un amorti suffisant.
- Introduire progressivement les nouvelles activités physiques, surtout celles impliquant des impacts répétés.
- Effectuer régulièrement des exercices d'étirement pour prévenir les tensions excessives sur le fascia.
Conclusion
La fasciite plantaire est une affection fréquente, particulièrement chez les adultes actifs ou les personnes en surpoids. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent de prévenir les complications chroniques et de maintenir une qualité de vie optimale. La prévention joue un rôle clé pour minimiser le risque de récidive, en adoptant des stratégies ciblées pour réduire les contraintes sur le fascia plantaire.
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La tendinite d'Achille
La tendinite d'Achille, ou tendinopathie achilléenne, est une pathologie inflammatoire ou dégénérative qui affecte le tendon d'Achille. Ce tendon, le plus grand et le plus résistant du corps humain, relie les muscles du mollet (gastrocnémiens et soléaire) au calcanéum (os du talon). Essentiel pour la marche, la course et le saut, il est soumis à des forces considérables. La tendinite d’Achille est fréquente chez les athlètes, notamment les coureurs, mais peut également toucher des individus moins actifs.
Anatomie et fonction du tendon d'Achille
- Structure :
- Constitué de fibres de collagène alignées longitudinalement.
- Faible vascularisation, rendant la réparation lente en cas de lésion.
- Rôle fonctionnel :
- Transmission des forces musculaires pour la propulsion.
- Absorption des chocs et maintien de la stabilité lors des activités locomotrices.
- Zones spécifiques :
- Zone médio-tendineuse : Segment le plus souvent touché par la tendinite, situé à 2-6 cm au-dessus de l’insertion calcanéenne.
- Zone d’insertion : À la jonction entre le tendon et l’os calcanéen, impliquée dans les tendinites insertionnelles.
Physiopathologie de la tendinite d’Achille
- Inflammation aiguë :
- Résultat d’un stress mécanique excessif ou inhabituel.
- Accumulation de microtraumatismes qui dépassent la capacité de réparation du tendon.
- Dégénérescence chronique (tendinose) :
- Désorganisation des fibres de collagène.
- Hypervascularisation et prolifération de cellules fibroblastiques.
- Présence de calcifications ou de nodules intratendineux dans les cas avancés.
Causes et facteurs de risque
- Facteurs mécaniques :
- Surutilisation : Augmentation rapide de l'intensité ou du volume des activités physiques.
- Chaussures inadaptées ou usées, offrant un mauvais amorti ou un soutien insuffisant.
- Facteurs anatomiques :
- Pied plat ou pied creux, provoquant des tensions anormales sur le tendon.
- Inégalité de longueur des membres inférieurs.
- Facteurs individuels :
- Âge : Réduction de l'élasticité tendineuse avec le vieillissement.
- Surpoids ou obésité.
- Mauvais échauffement avant l’effort ou récupération insuffisante.
- Maladies associées :
- Diabète sucré, entraînant des altérations du collagène.
- Arthrite rhumatoïde et spondylarthrite ankylosante.
Symptômes et diagnostic
- Symptômes :
- Douleur : Localisée au tendon d'Achille, souvent ressentie au début ou à la fin d’une activité physique.
- Raideur matinale : Particulièrement notable après des périodes de repos prolongé.
- Gonflement : Présence d’un épaississement localisé du tendon ou d’une tuméfaction.
- Déficit fonctionnel : Difficulté à courir, sauter ou marcher sur la pointe des pieds.
- Diagnostic clinique :
- Palpation douloureuse le long du tendon ou à son insertion.
- Test de Matles : Examen de l'alignement du tendon lors de la flexion plantaire active.
- Test de Thompson : Permet d’exclure une rupture complète du tendon.
- Examens complémentaires :
- Échographie : Visualisation des épaississements, des calcifications ou des nodules tendineux.
- IRM : Précision dans l’évaluation des lésions tendineuses ou des pathologies associées.
- Radiographie : Recherche de calcifications ou de déformations osseuses.
Prise en charge thérapeutique
- Traitement conservateur :
- Repos relatif : Réduction ou modification des activités aggravantes.
- Cryothérapie : Soulagement de la douleur et réduction de l’inflammation aiguë.
- AINS : Pour les tendinites aiguës (utilisation limitée en raison de l’absence d’effet sur les lésions chroniques).
- Semelles orthopédiques : Correction des déséquilibres biomécaniques.
- Rééducation et exercices :
- Étirements : Ciblés sur les muscles du mollet pour réduire les tensions sur le tendon.
- Exercices excentriques : Amélioration de la structure et de la tolérance tendineuse.
- Proprioception : Renforcement de la stabilité dynamique.
- Thérapies instrumentales :
- Ondes de choc extracorporelles : Stimulent la réparation tissulaire et réduisent la douleur.
- Laser thérapeutique : Favorise la régénération des tissus mous.
- Injections :
- PRP (Plasma riche en plaquettes) : Favorise la cicatrisation tendineuse.
- Corticostéroïdes : Rarement utilisés, car ils augmentent le risque de rupture tendineuse.
- Traitement chirurgical :
- Indiqué après 6 à 12 mois de traitement conservateur infructueux.
- Débridement tendineux, résection des calcifications ou allongement du tendon.
Pronostic et prévention
- Pronostic :
- Récupération possible dans 3 à 6 mois avec un traitement approprié.
- Les cas chroniques nécessitent un suivi prolongé pour éviter les récidives.
- Prévention :
- Programme d’entraînement progressif, adapté aux capacités individuelles.
- Chaussures appropriées et surfaces d’entraînement adéquates.
- Étirements et échauffements réguliers avant les activités physiques.
Conclusion
La tendinite d'Achille est une pathologie fréquente qui, bien que rarement grave, peut devenir invalidante si elle n'est pas correctement prise en charge. Un traitement adapté, reposant sur une combinaison d'approches conservatrices, permet généralement une récupération complète. La prévention joue un rôle clé, en particulier chez les populations à risque telles que les sportifs et les travailleurs manuels.
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La tendinite de la coiffe des rotateurs
La tendinite de la coiffe des rotateurs est une pathologie courante de l’épaule, impliquant une inflammation ou une dégénérescence des tendons formant la coiffe des rotateurs. Cette structure, essentielle à la stabilité et à la mobilité de l’articulation glénohumérale, peut être compromise par des traumatismes aigus, des microtraumatismes répétés ou des facteurs dégénératifs. La tendinite de la coiffe est une cause fréquente de douleur et de limitation fonctionnelle, notamment chez les sportifs et les travailleurs sollicitant intensément leur épaule.
Anatomie de la coiffe des rotateurs
La coiffe des rotateurs est composée de quatre muscles et de leurs tendons :
- Supra-épineux : Principalement impliqué dans l’abduction de l’épaule.
- Infra-épineux : Responsable de la rotation externe.
- Petit rond : Contribue également à la rotation externe.
- Subscapulaire : Assure la rotation interne et la stabilisation de la tête humérale.
Ces muscles et leurs tendons entourent l’articulation glénohumérale, stabilisant l’épaule lors des mouvements. Le tendon du supra-épineux est le plus fréquemment affecté par la tendinite en raison de sa position anatomique et de son exposition aux contraintes mécaniques.
Physiopathologie de la tendinite de la coiffe
- Inflammation aiguë :
- Due à des traumatismes ou des surcharges mécaniques répétées.
- Elle se manifeste par un épaississement tendineux et une douleur.
- Dégénérescence chronique :
- Altérations histologiques, comme la désorganisation des fibres de collagène et une diminution de la vascularisation.
- Résultat de microtraumatismes cumulés, souvent aggravés par le vieillissement.
- Conflit sous-acromial :
- Le frottement répétitif des tendons de la coiffe contre l’acromion ou le ligament coraco-acromial peut favoriser une inflammation chronique.
- Ce mécanisme est fréquent chez les individus effectuant des mouvements d’élévation répétitifs de l’épaule.
Causes et facteurs de risque
- Causes mécaniques :
- Mouvements répétitifs au-dessus de la tête (sports, professions manuelles).
- Traumatismes aigus ou chute directe sur l’épaule.
- Facteurs dégénératifs :
- Vieillissement (plus de 40 ans).
- Calcifications tendineuses.
- Facteurs biomécaniques :
- Mauvaise posture ou déséquilibre musculaire, créant une surcharge tendineuse.
- Maladies associées :
- Diabète sucré, pouvant altérer la structure tendineuse.
- Maladies inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde).
Symptomatologie et diagnostic
- Symptômes :
- Douleur : Localisée au niveau de l’épaule, irradiant parfois vers le bras.
- Raideur : Diminution de l’amplitude des mouvements actifs.
- Faiblesse musculaire : Notamment lors de l’élévation et de la rotation externe.
- Douleur nocturne : Fréquemment rapportée, aggravée par la position couchée sur l’épaule atteinte.
- Diagnostic clinique :
- Test de Jobe : Douleur ou faiblesse lors de l’abduction résistée de l’épaule.
- Test de Hawkins-Kennedy : Douleur provoquée par un mouvement de rotation interne passive, suggérant un conflit sous-acromial.
- Palpation sensible de la coiffe des rotateurs.
- Examens complémentaires :
- Échographie : Détection des tendons épaissis ou présentant des calcifications.
- IRM : Permet une visualisation précise des lésions, notamment en cas de suspicion de déchirure.
- Radiographie : Recherche de calcifications ou d’anomalies osseuses (bec acromial).
Prise en charge thérapeutique
- Traitement conservateur :
- Repos relatif : Éviter les mouvements aggravants tout en maintenant une mobilité douce.
- Cryothérapie : Soulagement de l’inflammation aiguë.
- Médicaments : Utilisation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS).
- Rééducation et physiothérapie :
- Renforcement musculaire : Entraînement spécifique des muscles de la coiffe et des stabilisateurs de l’omoplate.
- Étirements : Amélioration de la souplesse et prévention des déséquilibres.
- Techniques manuelles : Mobilisation articulaire et relâchement des tensions myofasciales.
- Thérapies instrumentales :
- Ondes de choc extracorporelles : Utilisées pour les tendinites calcifiantes.
- Ultrasons thérapeutiques : Pour réduire la douleur et stimuler la guérison.
- Infiltrations :
- Corticostéroïdes : Efficaces à court terme pour diminuer l’inflammation, mais leur usage répété doit être limité.
- PRP (Plasma riche en plaquettes) : Potentiel prometteur pour favoriser la régénération des tendons.
- Traitement chirurgical :
- Indiqué en cas d’échec du traitement conservateur après 6 à 12 mois.
- Techniques possibles : acromioplastie, débridement ou réparation tendineuse arthroscopique.
Pronostic et prévention
- Pronostic :
- La plupart des patients obtiennent une amélioration significative avec un traitement conservateur.
- Les cas chroniques ou calcifiants nécessitent une prise en charge prolongée.
- Prévention :
- Maintenir un bon équilibre musculaire entre les muscles de la coiffe et les stabilisateurs de l’omoplate.
- Éviter les mouvements répétitifs au-dessus de la tête ou les charges excessives.
- Adopter une bonne posture lors des activités professionnelles ou sportives.
Conclusion
La tendinite de la coiffe des rotateurs est une affection fréquente, touchant des individus aux profils variés. Une prise en charge précoce et multidisciplinaire, associée à des mesures préventives, est essentielle pour éviter la progression vers des lésions chroniques ou des ruptures tendineuses.
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