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La lordose
La lordose est une courbure naturelle de la colonne vertébrale dans le plan sagittal, concave vers l’arrière, que l’on observe principalement au niveau des régions cervicale et lombaire. Bien que cette courbure soit physiologique et essentielle à l'équilibre du corps, une accentuation ou une diminution excessive peut provoquer des douleurs, des troubles fonctionnels et des altérations de la posture. Cet article explore les différentes formes de lordose, leurs causes, leurs implications cliniques et les approches thérapeutiques.
Définition et classification
- Définition :
- La lordose désigne une courbure normale de la colonne vertébrale au niveau cervical et lombaire.
- Une hyperlordose fait référence à une augmentation excessive de cette courbure, tandis qu'une hypolordose correspond à une diminution.
- Classification :
- Partie intégrante de l'alignement normal de la colonne, assurant une répartition équilibrée des charges.
- Survient lorsque la courbure est anormalement accentuée, pouvant entraîner des douleurs lombaires, des déséquilibres posturaux et des complications musculosquelettiques.
- Exemples : spondylolisthésis, dystrophies musculaires, ou hypermobilité ligamentaire.
- A. Lordose physiologique :
Causes et facteurs de risque
- Causes principales de l’hyperlordose :
- Déséquilibre musculaire :
- Faiblesse des muscles abdominaux.
- Raccourcissement des fléchisseurs de hanche (psoas-iliaque).
- Troubles posturaux :
- Positions prolongées, comme une station debout ou assise incorrecte.
- Obésité abdominale :
- Augmentation de la pression sur la colonne lombaire due à un poids excessif.
- Grossesse :
- Adaptation temporaire du centre de gravité du corps.
- Déséquilibre musculaire :
- Causes secondaires :
- Affections neurologiques ou musculaires :
- Paralysie cérébrale, dystrophie musculaire.
- Maladies congénitales ou dégénératives :
- Dysplasie de la hanche, maladie de Scheuermann.
- Chirurgie ou blessures :
- Spondylolisthésis (glissement d’une vertèbre), fractures vertébrales.
- Affections neurologiques ou musculaires :
- Facteurs de risque :
- Mauvaise posture prolongée.
- Manque d’activité physique.
- Prédisposition génétique à des troubles musculosquelettiques.
Symptômes et complications
- Symptômes :
- Douleurs lombaires : Courante dans l’hyperlordose pathologique.
- Fatigue musculaire : Liée à une surcharge des muscles lombaires et abdominaux.
- Rigidité ou raideur : Ressentie dans le bas du dos.
- Altérations posturales visibles :
- Abdomen projeté vers l’avant.
- Fesses saillantes.
- Complications potentielles :
- Compression nerveuse : En cas d’hyperlordose sévère ou associée à des troubles structurels.
- Arthrose lombaire précoce : Due à une surcharge anormale des articulations vertébrales.
- Réduction de la mobilité fonctionnelle : Diminution de la capacité à réaliser certaines activités quotidiennes.
Diagnostic
- Anamnèse et examen clinique :
- Identification des symptômes (douleurs, fatigue, limitations fonctionnelles).
- Observation de la posture en position debout et lors de mouvements fonctionnels.
- Tests cliniques :
- Test de Schober : Évaluation de la flexion lombaire.
- Tests d’équilibre musculaire : Analyse de la force et de la souplesse des muscles du tronc.
- Imagerie médicale :
- Radiographie :
- Permet de mesurer l’angle de la lordose (normal : 20-50° en lombaire).
- IRM ou scanner :
- Indiqués en cas de suspicion de pathologies sous-jacentes (ex. : hernie discale, spondylolisthésis).
- Radiographie :
Prise en charge et traitements
A. Approches conservatrices
- Rééducation fonctionnelle et exercices :
- Renforcement des muscles abdominaux et lombaires.
- Étirements des fléchisseurs de la hanche et des muscles spinaux.
- Correction des déséquilibres musculaires par des programmes spécifiques (méthode McKenzie, Pilates).
- Physiothérapie :
- Mobilisations articulaires pour améliorer la flexibilité.
- Techniques de relâchement myofascial pour réduire les tensions musculaires.
- Modifications du mode de vie :
- Perte de poids si nécessaire pour réduire la charge sur la colonne.
- Amélioration de la posture au travail et dans les activités quotidiennes (ergonomie).
B. Traitements médicaux et orthopédiques
- Corsets :
- Utilisés chez les patients jeunes en cas de déformations évolutives.
- Stabilisation de la courbure pendant la croissance.
- Médicaments :
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en cas de douleurs importantes.
- Relaxants musculaires dans les cas de spasmes sévères.
C. Chirurgie
- Rarement nécessaire, sauf dans les cas extrêmes d’hyperlordose associée à des pathologies dégénératives ou des douleurs résistantes aux traitements conservateurs.
- Objectif : Corriger la courbure et stabiliser la colonne à l’aide de dispositifs internes (arthrodèse vertébrale).
Pronostic et prévention
- Pronostic :
- La plupart des cas d’hyperlordose répondent favorablement à des approches conservatrices.
- Les cas non traités peuvent évoluer vers des complications musculosquelettiques à long terme.
- Prévention :
- Maintenir une activité physique régulière pour renforcer les muscles du tronc.
- Adopter une posture correcte dans toutes les activités, y compris au travail.
- Intégrer des exercices de flexibilité et d’étirement dans les routines quotidiennes.
Conclusion
La lordose, bien que naturelle, peut devenir pathologique lorsqu'elle est accentuée ou diminuée, entraînant des douleurs et des troubles fonctionnels. Une approche multidisciplinaire, incluant des changements de mode de vie, une rééducation fonctionnelle et, dans de rares cas, une intervention chirurgicale, est essentielle pour restaurer un équilibre postural et améliorer la qualité de vie.
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link
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La scoliose
La scoliose est une déformation tridimensionnelle de la colonne vertébrale caractérisée par une courbure latérale associée à une rotation des vertèbres. Elle affecte principalement les enfants et les adolescents en période de croissance, mais peut également toucher les adultes en raison de troubles dégénératifs. Bien que certaines formes soient bénignes et nécessitent une surveillance minimale, d'autres peuvent entraîner des complications importantes, notamment des douleurs chroniques, des déséquilibres posturaux et des atteintes respiratoires dans les cas sévères.
Définition et classification de la scoliose
- Définition :
- Une scoliose est diagnostiquée lorsque l’angle de Cobb (mesuré sur une radiographie) est supérieur à 10°.
- La déformation est tridimensionnelle :
- Une courbure latérale.
- Une rotation axiale des vertèbres.
- Une modification de la courbure sagittale (cyphose ou lordose).
- Classification :
- Scoliose idiopathique (80-85 % des cas) :
- Cause inconnue, principalement observée chez les enfants et les adolescents.
- Sous-catégories : infantile (avant 3 ans), juvénile (3 à 10 ans), et adolescente (après 10 ans).
- Scoliose congénitale :
- Anomalie de développement des vertèbres in utero (vertèbres incomplètement formées ou fusionnées).
- Scoliose neuromusculaire :
- Secondaire à des affections telles que la dystrophie musculaire, la paralysie cérébrale ou la myopathie.
- Scoliose dégénérative :
- Survenant à l'âge adulte en raison de l’usure des disques intervertébraux et des articulations.
- Scoliose idiopathique (80-85 % des cas) :
Causes et facteurs de risque
- Scoliose idiopathique :
- Facteurs génétiques : Histoire familiale de scoliose.
- Facteurs hormonaux et métaboliques : Altération de la croissance osseuse ou de la régulation du cartilage.
- Déséquilibre musculaire ou neurologique.
- Scoliose congénitale :
- Défauts de formation des vertèbres (ex. : hémivertèbres).
- Facteurs environnementaux pendant le développement embryonnaire.
- Scoliose neuromusculaire :
- Faiblesse musculaire ou spasticité entraînant un déséquilibre de la colonne.
- Scoliose dégénérative :
- Vieillissement : Arthrose, affaissement des disques intervertébraux.
- Ostéoporose entraînant des fractures vertébrales.
Symptômes et complications
- Symptômes :
- Asymétrie corporelle :
- Épaules ou hanches déséquilibrées.
- Une omoplate plus saillante que l’autre.
- Proéminence des côtes d’un côté lors de la flexion du tronc (gibbosité).
- Douleurs :
- Moins fréquentes chez les enfants et adolescents.
- Plus communes chez les adultes en raison de l’usure des structures vertébrales.
- Asymétrie corporelle :
- Complications :
- Dysfonctionnement respiratoire : Dans les cas sévères (> 70°), la déformation thoracique peut comprimer les poumons.
- Atteintes cardiovasculaires : Compression dans les formes extrêmes.
- Impact psychologique : Complexes liés à l’apparence ou à l’utilisation d’un corset.
Diagnostic
- Examen clinique :
- Observation en position debout et lors de la flexion du tronc.
- Test d’Adams : Détection de la gibbosité ou des asymétries.
- Radiographie :
- Mesure de l’angle de Cobb pour évaluer la gravité de la courbure.
- Détection d’anomalies structurelles sous-jacentes.
- Examens complémentaires :
- IRM : Indiquée en cas de suspicion d’anomalies neurologiques ou d’atteinte de la moelle épinière.
- Scanner : Utile pour les malformations congénitales complexes.
Traitement de la scoliose
A. Approches conservatrices
- Observation :
- Scoliose légère (< 20°) : Suivi régulier pour surveiller l’évolution.
- Corset orthopédique :
- Indiqué pour les courbures modérées (20-40°) chez les patients en croissance.
- Objectif : Prévenir l’aggravation de la déformation.
- Types courants : Corset de Boston, corset de Milwaukee, ou corset nocturne.
- Rééducation fonctionnelle :
- Programmes d’exercices spécifiques (ex. : méthode Schroth).
- Renforcement musculaire, étirements, et amélioration de la posture.
B. Traitement chirurgical
- Indications :
- Courbures sévères (> 40-50°) ou évolutives malgré un traitement conservateur.
- Troubles fonctionnels (douleurs, atteintes respiratoires).
- Techniques chirurgicales :
- Arthrodèse vertébrale : Fusion de plusieurs vertèbres pour corriger et stabiliser la colonne.
- Utilisation de tiges métalliques, crochets et vis.
- Approches mini-invasives pour réduire les complications postopératoires.
- Résultats et récupération :
- Amélioration de l’alignement et de la qualité de vie.
- Récupération progressive sur plusieurs mois.
Pronostic et prévention
- Pronostic :
- Dépend de la gravité et de la cause de la scoliose.
- Les scolioses légères ont souvent un bon pronostic sans impact significatif sur la vie quotidienne.
- Les formes sévères nécessitent une surveillance à long terme et parfois une prise en charge chirurgicale.
- Prévention :
- Pas de prévention spécifique pour les scolioses idiopathiques.
- Maintenir une bonne posture et une activité physique régulière pour préserver la santé de la colonne vertébrale.
Conclusion
La scoliose est une affection complexe qui varie considérablement en gravité et en impact sur la qualité de vie. Une prise en charge adaptée, combinant surveillance, traitements conservateurs et, si nécessaire, interventions chirurgicales, permet d'améliorer significativement les résultats cliniques. Le rôle du dépistage précoce est essentiel, notamment chez les enfants et adolescents, pour limiter l'aggravation des déformations.
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link
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Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale
Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale (SBIT), également connu sous le nom de syndrome de l’essuie-glace, est une cause fréquente de douleur latérale au genou, principalement chez les coureurs de fond et les cyclistes. Cette pathologie est due à une irritation et une inflammation de la bandelette ilio-tibiale (BIT), une structure fibreuse qui s'étend de la hanche au tibia. L’apparition de ce syndrome est liée à des facteurs biomécaniques et à une surcharge répétitive, et il constitue l'une des principales blessures de surutilisation des membres inférieurs.
Anatomie de la bandelette ilio-tibiale
- Structure et localisation :
- La bandelette ilio-tibiale est une structure tendineuse épaissie formée par le fascia lata.
- Elle s'étend depuis l'épine iliaque antéro-supérieure (au niveau de la hanche) jusqu’au tubercule de Gerdy, une proéminence osseuse située sur la face latérale proximale du tibia.
- Fonctions principales :
- Stabilise latéralement le genou lors de la marche, de la course et des mouvements de flexion-extension.
- Aide à maintenir l'alignement du bassin en collaboration avec les muscles fessiers et le tenseur du fascia lata.
Causes et mécanismes du syndrome de la bandelette ilio-tibiale
- Mécanisme principal :
- Le SBIT résulte d’un frottement excessif entre la bandelette et le condyle fémoral latéral, particulièrement lors des mouvements répétitifs de flexion et d'extension du genou (angle compris entre 20 et 30 degrés).
- Ce frottement provoque une inflammation locale des tissus sous-jacents (bourse ou structures adjacentes).
- Facteurs de risque :
A. Biomécaniques :
- Désalignement des membres inférieurs : genu varum (genoux arqués) ou hyper-pronation du pied.
- Faiblesse des muscles abducteurs de la hanche (moyen fessier).
- Raideur excessive de la bandelette ilio-tibiale ou du tenseur du fascia lata.
B. Environnementaux et liés à l’activité :
- Surcharge mécanique due à un volume d’entraînement excessif ou une augmentation brutale de l’intensité.
- Course sur des surfaces inclinées ou des routes en dévers.
- Utilisation d’équipements inadaptés (chaussures usées, vélo mal réglé).
C. Autres :
- Mauvaise technique de course ou de pédalage.
- Antécédents de blessures aux membres inférieurs.
Symptômes cliniques
- Douleur caractéristique :
- Localisation : Face latérale du genou, au niveau du condyle fémoral latéral.
- Début : Progressif, souvent ressenti après une période prolongée de course ou de pédalage.
- Aggravation : Lors de l’effort, en particulier à la descente ou en position assise prolongée avec les genoux pliés.
- Signe de frottement :
- Sensation de "claquement" ou de friction au niveau du genou chez certains patients.
- Sensibilité locale :
- Douleur exacerbée à la palpation du condyle fémoral latéral ou de la bandelette.
Diagnostic
- Anamnèse :
- Interrogatoire axé sur l’intensité, la durée et les déclencheurs de la douleur.
- Identification des facteurs de risque ou des habitudes d’entraînement inadaptées.
- Examen clinique :
- Test de Noble : Douleur reproduite lors de la flexion-extension passive du genou sous pression sur la bandelette ilio-tibiale.
- Test de Renne : Douleur ressentie lors d’une mise en charge sur le membre affecté en flexion partielle du genou.
- Examens d'imagerie :
- Généralement non nécessaires, sauf pour exclure d’autres pathologies (ex. : lésion méniscale, fracture de fatigue).
- L'IRM peut montrer une inflammation locale ou un épaississement de la bandelette dans les cas sévères.
Prise en charge thérapeutique
A. Traitement conservateur
- Repos et modification des activités :
- Réduction ou arrêt temporaire des activités aggravantes, comme la course ou le cyclisme.
- Thérapie physique :
- Étirements ciblés : Bandelette ilio-tibiale, tenseur du fascia lata et muscles fessiers.
- Renforcement musculaire : En particulier des abducteurs de la hanche (moyen fessier).
- Techniques de relâchement myofascial, comme l’utilisation d’un rouleau de massage.
- Médicaments :
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour réduire la douleur et l’inflammation.
- Injections locales :
- Injections de corticostéroïdes dans les cas résistants pour réduire l’inflammation locale.
B. Adaptation de l’entraînement et des équipements
- Programme d’entraînement progressif :
- Augmentations progressives du volume et de l’intensité de l’entraînement.
- Alterner les activités à faible impact (natation, vélo) pour limiter le stress sur la bandelette.
- Correction de l’équipement :
- Utilisation de chaussures adaptées ou d’orthèses plantaires si nécessaire.
- Ajustement des réglages du vélo pour une posture optimale.
C. Traitement chirurgical
- Rarement nécessaire, indiqué seulement en cas d’échec des traitements conservateurs prolongés (> 6 mois).
- Libération chirurgicale : Section partielle de la bandelette pour réduire la friction.
Pronostic et prévention
- Pronostic :
- La majorité des patients récupèrent avec des mesures conservatrices en quelques semaines à quelques mois.
- Une reprise trop rapide des activités peut entraîner des récidives.
- Prévention :
- Maintenir un bon équilibre musculaire avec des exercices réguliers de renforcement et d’étirement.
- Adapter les habitudes d’entraînement en évitant les surfaces inclinées ou les dénivelés excessifs.
- Réaliser un échauffement et des étirements après les entraînements pour réduire les tensions sur la bandelette.
Conclusion
Le syndrome de la bandelette ilio-tibiale est une blessure fréquente chez les athlètes, mais il peut toucher toute personne pratiquant des activités répétitives impliquant les membres inférieurs. Bien que gênant, il répond généralement bien à des interventions conservatrices telles que le repos, la physiothérapie et les ajustements biomécaniques. Une prise en charge précoce et un plan de prévention adapté sont essentiels pour éviter les récidives et permettre un retour rapide aux activités sportives.
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Le syndrome du canal carpien
Le syndrome du canal carpien (SCC) est une neuropathie périphérique fréquente causée par la compression du nerf médian dans le canal carpien, une structure étroite située au niveau du poignet. Ce syndrome touche plus souvent les femmes et peut affecter une ou deux mains. Le SCC est l'une des pathologies les plus courantes associées à des activités manuelles répétitives et prolongées. Une prise en charge précoce est essentielle pour prévenir les complications telles qu'une faiblesse musculaire ou une atrophie permanente des muscles de la main.
Anatomie et rôle du canal carpien
- Structure du canal carpien :
- Le canal carpien est une structure fibreuse et osseuse formée par :
- Les os du carpe, qui constituent sa base.
- Le ligament carpien transverse (ou rétinaculum des fléchisseurs), qui constitue son toit.
- Il contient le nerf médian ainsi que neuf tendons fléchisseurs des doigts.
- Le canal carpien est une structure fibreuse et osseuse formée par :
- Rôle du nerf médian :
- Innerve les muscles de la loge thénarienne (responsables de mouvements du pouce).
- Fournit une sensibilité à la face palmaire des trois premiers doigts et de la moitié radiale du quatrième doigt.
Causes et facteurs de risque du syndrome du canal carpien
- Causes principales :
- Compression du nerf médian : Due à une augmentation de pression dans le canal carpien, souvent liée à une inflammation des tendons environnants ou à des anomalies structurelles.
- Facteurs de risque :
- Mouvements répétitifs : Activités professionnelles ou domestiques impliquant des flexions/pressions prolongées des poignets.
- Conditions médicales associées :
- Diabète, hypothyroïdie, polyarthrite rhumatoïde.
- Grossesse (souvent réversible après l'accouchement).
- Traumatismes : Fractures ou luxations du poignet.
- Prédisposition anatomique : Canal carpien naturellement étroit.
- Âge et sexe : Prévalence plus élevée chez les femmes, surtout après 40 ans.
Symptômes du syndrome du canal carpien
- Symptômes sensitifs :
- Engourdissements et picotements :
- Ressentis principalement dans le pouce, l'index, le majeur et la moitié radiale de l'annulaire.
- Souvent aggravés la nuit, pouvant réveiller le patient.
- Douleurs irradiantes : Pouvant remonter le long du bras jusqu’à l’épaule.
- Engourdissements et picotements :
- Symptômes moteurs :
- Faiblesse dans la prise ou dans la pince (ex. : difficulté à tenir un objet ou à boutonner une chemise).
- Dans les cas avancés : atrophie de la loge thénarienne.
- Évolution des symptômes :
- Initialement intermittents, mais deviennent persistants si la compression persiste.
Diagnostic du syndrome du canal carpien
- Examen clinique :
- Test de Tinel : Reproduction des picotements en tapotant sur le nerf médian au poignet.
- Test de Phalen : Flexion prolongée du poignet induisant les symptômes.
- Observation musculaire : Recherche d’atrophie des muscles thénariens.
- Examens complémentaires :
- Électromyographie (EMG) : Évalue la conduction nerveuse, confirmant la compression du nerf médian.
- Imagerie (IRM ou échographie) : Rarement nécessaire, sauf pour exclure une cause structurelle sous-jacente (ex. : kyste, tumeur).
Traitement du syndrome du canal carpien
A. Traitement conservateur
- Modification des activités :
- Éviter les mouvements répétitifs ou les positions prolongées qui aggravent les symptômes.
- Orthèse de poignet :
- Utilisée principalement la nuit pour maintenir le poignet en position neutre et réduire la pression sur le nerf médian.
- Médicaments :
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) pour soulager la douleur.
- Injections de corticostéroïdes dans le canal carpien pour réduire l'inflammation.
- Physiothérapie :
- Exercices d’étirement et de renforcement musculaire adaptés.
- Techniques de mobilisation nerveuse pour améliorer le glissement du nerf médian.
B. Traitement chirurgical
- Indications :
- Échec des traitements conservateurs après plusieurs mois.
- Compression sévère confirmée par électromyographie.
- Apparition d’une atrophie musculaire.
- Techniques chirurgicales :
- Libération du canal carpien : Sectionnement du ligament carpien transverse pour élargir le canal.
- Approches possibles : chirurgie ouverte ou endoscopique.
- Récupération :
- La plupart des patients récupèrent bien, avec une amélioration significative des symptômes.
- Les symptômes moteurs (atrophie) peuvent être irréversibles si la compression est prolongée.
Pronostic et prévention
- Pronostic :
- La majorité des patients présentant des symptômes légers à modérés répondent bien aux traitements conservateurs.
- Une intervention chirurgicale précoce dans les cas sévères améliore les résultats.
- Prévention :
- Maintenir une posture neutre du poignet lors d’activités répétitives.
- Utiliser des outils ergonomiques pour réduire la charge sur les poignets.
- Faire des pauses régulières lors d'activités nécessitant une utilisation prolongée des mains.
Conclusion
Le syndrome du canal carpien est une affection fréquente mais souvent sous-estimée, particulièrement chez les personnes exerçant des activités manuelles répétitives. Un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée permettent d'éviter les complications à long terme et de rétablir la fonctionnalité de la main. Bien que des options conservatrices soient efficaces dans les cas légers, une chirurgie peut être nécessaire pour prévenir une atteinte irréversible.
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La bursite trochantérienne
La bursite trochantérienne, également appelée syndrome douloureux du grand trochanter, est une inflammation de la bourse située au niveau du grand trochanter du fémur, une proéminence osseuse latérale de la hanche. Cette bourse joue un rôle clé dans la réduction des frottements entre les tendons, les muscles et l'os lors des mouvements de la hanche. Bien que fréquemment désignée sous le terme de bursite, cette affection est souvent associée à d'autres troubles, comme les tendinopathies des muscles glutéaux, rendant le diagnostic et la prise en charge complexes.
Anatomie du grand trochanter et des bourses associées
- Structure du grand trochanter :
- Le grand trochanter est une saillie osseuse située sur la face latérale du fémur proximal.
- Il est un point d’attache pour plusieurs muscles, dont les muscles moyen et petit glutéaux.
- Les bourses séreuses :
- La bourse trochantérienne principale se trouve entre le grand trochanter et le muscle moyen glutéal.
- Plusieurs bourses accessoires peuvent être présentes, réduisant les frottements lors des mouvements de la hanche.
Causes et facteurs de risque de la bursite trochantérienne
- Causes principales :
- Traumatismes mécaniques : Pressions ou frottements répétés sur la hanche, souvent liés à la course ou à la marche prolongée.
- Déséquilibres musculaires : Faiblesse ou tension excessive des muscles périfémoraux, entraînant une surcharge sur la bourse.
- Troubles articulaires : Arthrose de la hanche ou instabilité articulaire pouvant modifier les forces exercées sur la bourse.
- Traumatismes directs : Chute ou choc sur la hanche.
- Facteurs de risque :
- Sexe féminin : Les femmes sont plus touchées, probablement en raison de différences anatomiques (largeur du bassin).
- Âge avancé : Associé à une faiblesse musculaire ou à des maladies dégénératives.
- Activités sportives : Notamment la course à pied, le cyclisme ou d'autres sports à impact répétitif.
- Obésité : Accentue les forces mécaniques sur la région trochantérienne.
Symptômes cliniques
- Douleur localisée :
- Localisation : Douleur latérale de la hanche, souvent ressentie au niveau ou autour du grand trochanter.
- Caractéristiques : Douleur lancinante ou aiguë, aggravée par la position debout prolongée, la marche ou le fait de dormir sur le côté affecté.
- Sensibilité à la palpation :
- Une douleur est déclenchée à la pression directe sur la région trochantérienne.
- Irradiation de la douleur :
- La douleur peut s'étendre vers la cuisse ou parfois vers la région fessière.
- Limitation fonctionnelle :
- Diminution de la capacité à marcher ou à monter des escaliers.
- Raideur ou gêne lors de certains mouvements de la hanche, notamment l'abduction.
Diagnostic
- Anamnèse et examen clinique :
- Interrogatoire détaillé sur l'apparition des symptômes, les antécédents traumatiques ou les activités répétitives.
- Tests cliniques pour évaluer la douleur à la palpation, l’amplitude de mouvement, et les éventuelles faiblesses musculaires.
- Examens d'imagerie :
- Échographie : Permet de visualiser un épanchement dans la bourse et d’identifier une tendinopathie associée.
- IRM : Recommandée pour exclure des pathologies associées, comme une déchirure tendineuse ou une arthropathie.
- Radiographie : Utilisée pour exclure des fractures ou des anomalies osseuses (arthrose).
Prise en charge thérapeutique
A. Traitement conservateur
- Repos et modification des activités :
- Réduction des activités aggravantes, comme la course ou le port de charges lourdes.
- Éviter de dormir sur le côté affecté.
- Application de glace :
- Diminue l'inflammation et soulage la douleur lors des phases aiguës.
- Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) :
- Réduisent la douleur et l’inflammation.
- Physiothérapie :
- Renforcement des muscles de la hanche, en particulier des muscles glutéaux.
- Étirements pour améliorer la flexibilité des structures adjacentes (bandelette ilio-tibiale, quadriceps).
B. Injections locales
- Injections de corticostéroïdes :
- Très efficaces pour réduire l'inflammation et soulager la douleur à court terme.
- Utilisation limitée en raison des risques d'effets secondaires, notamment une fragilisation des tissus.
- Injections d'acide hyaluronique ou de plasma riche en plaquettes (PRP) :
- Parfois proposées dans des cas chroniques pour stimuler la régénération tissulaire.
C. Traitement chirurgical
- Bursectomie :
- Retrait de la bourse en cas de bursite réfractaire aux traitements conservateurs.
- Rarement nécessaire, sauf dans les cas chroniques ou sévères.
- Réparation des tendons associés :
- Recommandée si une rupture des tendons glutéaux est diagnostiquée.
Pronostic et prévention
- Pronostic :
- La plupart des patients répondent bien aux traitements conservateurs, avec une résolution des symptômes en quelques semaines à mois.
- Les cas chroniques peuvent nécessiter un traitement plus intensif, incluant des interventions invasives.
- Prévention :
- Maintenir un bon équilibre musculaire autour de la hanche grâce à des exercices de renforcement.
- Porter des chaussures adaptées pour les activités sportives.
- Réduire le poids corporel si nécessaire pour diminuer la pression sur la région trochantérienne.
Conclusion
La bursite trochantérienne est une cause fréquente de douleur latérale de la hanche, particulièrement chez les femmes et les sportifs. Bien que souvent bénigne, cette affection peut devenir invalidante si elle n’est pas traitée de manière appropriée. Un diagnostic précoce, basé sur l’histoire clinique et les examens d’imagerie, est essentiel pour mettre en place une prise en charge adaptée, associant repos, physiothérapie et, si nécessaire, traitements plus invasifs.
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