L'hépatite B
L'hépatite B est une infection virale du foie causée par le virus de l'hépatite B (VHB). Elle représente un problème de santé publique majeur, avec une prévalence élevée dans certaines régions du monde, notamment en Asie et en Afrique subsaharienne. Cette maladie peut être aiguë ou chronique, et elle varie en gravité, allant de formes légères et asymptomatiques à des maladies graves pouvant entraîner une cirrhose ou un cancer du foie. Le VHB se transmet par le sang, les fluides corporels ou de la mère à l'enfant au moment de la naissance.
Transmission et épidémiologie
Le virus de l'hépatite B se transmet principalement par contact avec des fluides corporels infectés, tels que le sang, le sperme ou les sécrétions vaginales. Les modes de transmission les plus courants comprennent :
- La transmission de la mère à l'enfant lors de l'accouchement (transmission périnatale).
- Les contacts sexuels non protégés avec une personne infectée.
- Le partage d'aiguilles ou d'autres équipements de perçage de la peau (par exemple, lors de l'injection de drogues).
- Les transfusions sanguines non sécurisées ou l'exposition à du matériel médical contaminé.
L'hépatite B est particulièrement endémique dans les régions d'Afrique subsaharienne et d'Asie de l'Est, où plus de 8 % de la population peut être infectée. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 296 millions de personnes vivent avec une infection chronique par le VHB en 2019, et près de 820 000 décès annuels sont attribuables à ses complications, telles que la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire.
Pathogenèse et évolution clinique
Une fois qu'une personne est infectée par le VHB, le virus atteint le foie, où il infecte les hépatocytes, les cellules principales du foie. L'infection entraîne une réponse immunitaire, qui peut endommager les cellules du foie en tentant d'éliminer le virus. La plupart des adultes infectés par le VHB guérissent spontanément en développant une immunité, mais une petite proportion d'entre eux, ainsi que de nombreux nouveau-nés infectés, évoluent vers une infection chronique.
L'infection aiguë par le VHB peut être asymptomatique ou présenter des symptômes tels que la fièvre, la fatigue, une perte d'appétit, des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, des urines foncées, des selles claires et un ictère (jaunisse). La majorité des personnes infectées guériront complètement et développeront une immunité durable.
En revanche, l'infection chronique par le VHB se définit par la persistance de l'antigène de surface du VHB (HBsAg) pendant plus de six mois. Les infections chroniques peuvent être inactives (sans activité significative du virus) ou actives (avec réplication virale continue), augmentant le risque de cirrhose et de cancer du foie. La probabilité de devenir porteur chronique dépend de l'âge au moment de l'infection : environ 90 % des nourrissons infectés évolueront vers une infection chronique, contre moins de 5 % chez les adultes.
Prévention
La vaccination est le moyen le plus efficace pour prévenir l'hépatite B. Le vaccin contre le VHB est inclus dans les programmes de vaccination de routine pour les nourrissons dans de nombreux pays. Les vaccins sont très efficaces pour induire une immunité protectrice, et les programmes de vaccination ont considérablement réduit l'incidence de la transmission du virus, en particulier dans les régions où le VHB est endémique.
En plus de la vaccination, d'autres mesures préventives incluent :
- L'utilisation de préservatifs lors des rapports sexuels pour réduire le risque de transmission sexuelle.
- L'utilisation de matériel médical et d'injection stérile.
- Le dépistage des femmes enceintes et le traitement des nouveau-nés exposés au VHB pour prévenir la transmission périnatale.
- Les précautions universelles dans les milieux médicaux pour éviter les expositions accidentelles au sang.
Traitement
Les infections aiguës par le VHB ne nécessitent généralement pas de traitement spécifique, car la plupart des patients guérissent spontanément. Cependant, les infections chroniques peuvent nécessiter un traitement antiviral pour réduire le risque de complications. Les médicaments antiviraux tels que l'entécavir, le ténofovir et la lamivudine sont utilisés pour contrôler la réplication virale et prévenir les dommages au foie.
Les traitements ne guérissent pas complètement l'hépatite B, mais ils peuvent aider à prévenir la progression vers la cirrhose ou le cancer du foie. Dans certains cas, une surveillance régulière de la fonction hépatique et des marqueurs viraux est recommandée pour évaluer l'activité de la maladie et la réponse au traitement.
Complications
Les complications de l'hépatite B chronique comprennent la cirrhose et le carcinome hépatocellulaire, l'une des principales causes de mortalité chez les patients infectés. La cirrhose est une maladie irréversible caractérisée par une fibrose extensive et une altération de la structure hépatique, entraînant une insuffisance hépatique progressive. Le cancer du foie, quant à lui, est souvent associé à la cirrhose, mais il peut également survenir en l'absence de fibrose avancée.
Conclusion
L'hépatite B est une infection virale grave, mais évitable, grâce à la vaccination et aux mesures de prévention. Le dépistage, la surveillance et le traitement des personnes atteintes d'une infection chronique sont essentiels pour prévenir les complications à long terme, telles que la cirrhose et le cancer du foie. Les efforts de sensibilisation et d'amélioration de l'accès à la vaccination et aux soins sont cruciaux pour réduire l'impact mondial de cette maladie.
Référence: https://drive.google.com/file/d/1tWjzj83i-8esvZsbX7K2xIoDyqGFTL2x/view?usp=drive_link