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L’hernie discale
L’hernie discale est une pathologie fréquente qui affecte la colonne vertébrale, caractérisée par une protrusion ou une extrusion du contenu interne d’un disque intervertébral. Cette condition peut entraîner une compression des structures nerveuses voisines, provoquant des douleurs, des troubles sensitifs ou des déficits neurologiques.
Anatomie et rôle des disques intervertébraux
Les disques intervertébraux sont des structures fibrocartilagineuses situées entre les vertèbres. Ils assurent une fonction de :
- Coussin amortisseur : Absorber les chocs mécaniques liés aux mouvements.
- Mobilité : Permettre des mouvements flexibles de la colonne vertébrale.
Un disque est constitué de deux parties :
- Noyau pulpeux : Zone interne gélatineuse et riche en eau.
- Anneau fibreux : Enveloppe externe robuste formée de fibres de collagène.
Une hernie discale survient lorsque le noyau pulpeux s’échappe partiellement ou complètement à travers une fissure de l’anneau fibreux.
Types d’hernies discale
Les hernies peuvent être classées selon leur localisation ou leur gravité :
- Selon la localisation :
- Lombaire : La plus fréquente (90 % des cas), généralement au niveau L4-L5 ou L5-S1.
- Cervicale : Moins courante, touche principalement C5-C6 ou C6-C7.
- Thoracique : Rare en raison de la rigidité de cette région.
- Selon la gravité :
- Protrusion discale : Bombement sans rupture complète de l’anneau.
- Hernie contenue : Rupture partielle de l’anneau.
- Hernie extrudée : Le noyau s’échappe mais reste attaché au disque.
- Hernie séquestrée : Fragment du noyau totalement séparé du disque.
Physiopathologie
Les hernies discales résultent de phénomènes dégénératifs et/ou mécaniques :
- Dégénérescence discale :
- Vieillissement : Diminution de l’hydratation et de l’élasticité du disque.
- Stress mécanique chronique entraînant des fissures dans l’anneau fibreux.
- Facteurs mécaniques :
- Traumatismes aigus ou mouvements répétés (torsion, flexion excessive).
- Facteurs de risque :
- Obésité, sédentarité, port de charges lourdes, mauvaises postures, tabagisme, prédisposition génétique.
Manifestations cliniques
Les symptômes varient en fonction de la localisation et de la gravité :
Hernie lombaire
- Lombalgie :
- Douleur aiguë ou chronique dans le bas du dos.
- Sciatique :
- Douleur irradiant dans une ou les deux jambes, suivant le trajet des racines nerveuses.
- Engourdissements, picotements ou faiblesse musculaire dans les jambes.
- Syndrome de la queue de cheval (urgence médicale) :
- Incontinence, anesthésie périnéale, paralysie flasque.
Hernie cervicale
- Douleurs cervicales :
- Raideur et douleur dans le cou.
- Radiculopathie cervicale :
- Douleurs irradiant dans les épaules, les bras ou les mains.
- Troubles sensitifs ou moteurs dans les membres supérieurs.
Hernie thoracique
- Douleurs dorsales localisées, parfois associées à des symptômes neurologiques selon la gravité.
Diagnostic
- Anamnèse et examen clinique :
- Analyse des symptômes (douleur, irradiation, déficits neurologiques).
- Tests spécifiques (ex. : test de Lasègue pour une hernie lombaire).
- Imagerie :
- IRM : Examen de choix pour visualiser les disques et les structures nerveuses.
- Scanner : Utile pour évaluer les lésions osseuses associées.
- Radiographies : Peu informatives pour les hernies, mais permettent d’exclure d’autres causes.
- Tests électrophysiologiques :
- Études de conduction nerveuse pour évaluer la gravité des atteintes nerveuses.
Traitement
Options non-chirurgicales
- Repos :
- Réduction temporaire des activités aggravantes, sans immobilisation prolongée.
- Physiothérapie :
- Exercices de renforcement, étirements, et techniques de stabilisation.
- Médicaments :
- AINS pour réduire la douleur et l’inflammation.
- Relaxants musculaires pour les spasmes.
- Analgésiques plus puissants ou corticostéroïdes si nécessaire.
- Injections épidurales :
- Corticoïdes administrés localement pour soulager la douleur radiculaire.
Options chirurgicales
Indiquées en cas d’échec des traitements conservateurs ou de complications graves :
- Discectomie : Ablation partielle ou complète du disque hernié.
- Microdiscectomie : Technique mini-invasive pour retirer le matériel discal compressif.
- Fusion vertébrale : Stabilisation du segment vertébral après une discectomie étendue.
- Prothèse discale : Remplacement du disque endommagé par une prothèse artificielle (indiqué chez certains patients jeunes).
Pronostic
Le pronostic est généralement favorable :
- La majorité des hernies discales s’améliorent avec un traitement conservateur en 6 à 12 semaines.
- Une prise en charge chirurgicale, bien qu’efficace, est réservée aux cas résistants ou compliqués.
Prévention
- Ergonomie :
- Techniques appropriées pour soulever des charges.
- Activité physique régulière :
- Renforcement des muscles du dos et amélioration de la posture.
- Contrôle du poids :
- Réduction des contraintes sur la colonne vertébrale.
- Cessation du tabac :
- Prévention de la dégénérescence discale liée à la diminution de l’apport sanguin.
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link
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Le syndrome fémoro-patellaire
Le syndrome fémoro-patellaire (SFP), aussi appelé douleur fémoro-patellaire ou syndrome rotulien, est une affection courante du genou qui touche principalement les jeunes adultes et les sportifs. Il se manifeste par une douleur à l’avant du genou, exacerbée par certaines activités telles que monter ou descendre des escaliers, courir ou rester assis longtemps. Cette pathologie résulte d’un déséquilibre biomécanique affectant l’articulation entre la rotule et le fémur.
Épidémiologie
- Le SFP est une des causes les plus fréquentes de douleur antérieure du genou.
- Il touche plus fréquemment les femmes que les hommes, probablement en raison d’un angle Q (angle formé par la hanche et le genou) plus prononcé.
- L’incidence est particulièrement élevée chez les adolescents, les jeunes adultes et les athlètes, notamment les coureurs, cyclistes et joueurs de sport d’équipe.
Anatomie et biomécanique
L’articulation fémoro-patellaire relie la rotule (patella) à la trochlée fémorale. Cette articulation joue un rôle clé dans la transmission des forces au cours des mouvements de flexion et d’extension du genou.
Un bon alignement de la rotule dans la gorge trochléenne est essentiel pour minimiser les frottements et répartir les forces. Une mauvaise biomécanique peut entraîner une surcharge localisée, provoquant des douleurs et des lésions à long terme.
Physiopathologie
Le SFP est une pathologie multifactorielle, résultant d’une combinaison de facteurs intrinsèques et extrinsèques :
- Facteurs intrinsèques :
- Mauvais alignement de la rotule : Subluxation, désaxation ou instabilité rotulienne.
- Faiblesse musculaire : Insuffisance des muscles du quadriceps, en particulier du vaste médial oblique (VMO).
- Tension excessive : Raccourcissement des tissus mous (bandelette ilio-tibiale, rétinaculum latéral).
- Déformations anatomiques : Dysplasie trochléenne ou genu valgum.
- Facteurs extrinsèques :
- Surutilisation : Pratique excessive ou inappropriée d’activités sportives.
- Ergonomie inadaptée : Chaussures inadéquates ou mauvaise technique sportive.
- Augmentation rapide de l’intensité de l’exercice.
Ces déséquilibres entraînent une surcharge du cartilage articulaire de la rotule, causant des microtraumatismes et une inflammation locale.
Manifestations cliniques
- Douleur antérieure du genou :
- Douleur diffuse ou mal localisée, souvent décrite comme « sourde ».
- Aggravée par les activités augmentant la pression sur l’articulation (monter/descendre les escaliers, courir, sauter, rester assis longtemps).
- Sensibilité à la palpation :
- Sensibilité sur les bords de la rotule ou dans la région péripatellaire.
- Crépitements :
- Sensation ou bruit de grincement lors de la flexion ou de l’extension du genou.
- Épisodes de pseudo-blocage :
- Sensation de « blocage » temporaire du genou sans véritable limitation mécanique.
- Enflure légère :
- Rare, mais possible après des activités prolongées.
Diagnostic
Le diagnostic repose principalement sur un examen clinique détaillé et une analyse des antécédents du patient.
- Examen clinique :
- Tests spécifiques :
- Test de compression de la rotule (test de Clarke) : Douleur lors de la contraction du quadriceps.
- Test d’appréhension rotulienne : Reproduction de la douleur en mobilisant latéralement la rotule.
- Évaluation de l’alignement du genou, de la force musculaire et de la souplesse.
- Tests spécifiques :
- Imagerie :
- Radiographie : Utilisée pour exclure d’autres pathologies (fracture, dysplasie trochléenne).
- IRM : Recommandée en cas de douleur persistante ou de suspicion de lésions cartilagineuses.
Traitement
Approches conservatrices
- Repos et modification des activités :
- Éviter les activités aggravant la douleur (course, saut).
- Encourager des exercices à faible impact (natation, vélo).
- Physiothérapie :
- Renforcement musculaire : Cible le quadriceps, en particulier le VMO.
- Étirements : Bandelette ilio-tibiale, ischio-jambiers et mollets.
- Proprioception : Amélioration du contrôle neuromusculaire.
- Orthèses et supports :
- Genouillères avec anneau rotulien pour stabiliser la rotule.
- Semelles orthopédiques pour corriger des troubles d’alignement du pied.
- Médicaments :
- AINS pour réduire la douleur et l’inflammation.
- Taping rotulien :
- Méthode utilisée pour repositionner la rotule et diminuer la charge sur l’articulation.
Traitements chirurgicaux
Réservés aux cas graves ou résistants au traitement conservateur :
- Libération latérale : Section du rétinaculum latéral pour corriger un désalignement.
- Transfert ou réalignement rotulien : Chirurgie pour repositionner la rotule (exemple : intervention de Fulkerson).
- Débridement arthroscopique : Élimination des tissus endommagés en cas de lésions significatives.
Prévention
- Renforcement musculaire :
- Exercices réguliers pour le quadriceps et les muscles stabilisateurs de la hanche.
- Technique sportive correcte :
- Apprentissage des techniques adéquates pour réduire les contraintes sur le genou.
- Équipements appropriés :
- Chaussures adaptées et semelles correctrices si nécessaire.
- Gestion de la charge :
- Augmentation progressive de l’intensité des activités sportives.
Pronostic
Le pronostic est généralement favorable avec un traitement conservateur adéquat, mais certains patients peuvent développer des douleurs chroniques ou des épisodes récurrents. Une prise en charge précoce et une bonne rééducation sont essentielles pour éviter les complications à long terme.
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link
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La spondylose cervicale et lombaire
La spondylose cervicale et lombaire désigne une dégénérescence chronique des structures de la colonne vertébrale au niveau cervical (cou) ou lombaire (bas du dos). Elle fait partie des maladies dégénératives du rachis, avec une prévalence qui augmente avec l'âge. La spondylose est souvent asymptomatique, mais elle peut évoluer vers des complications, notamment des douleurs chroniques, des troubles neurologiques ou des compressions nerveuses.
Épidémiologie
- Spondylose cervicale : Plus fréquente chez les personnes de plus de 50 ans, elle touche environ 85 % des individus au-delà de cet âge, bien que beaucoup restent asymptomatiques.
- Spondylose lombaire : La région lombaire supportant une grande partie du poids corporel, elle est particulièrement sujette aux changements dégénératifs avec l'âge.
- Les facteurs de risque incluent le vieillissement, les traumatismes répétitifs, l'obésité, les antécédents familiaux de maladies dégénératives et certains métiers impliquant des mouvements répétitifs ou des charges lourdes.
Anatomie et physiopathologie
La spondylose résulte d'une dégénérescence progressive des structures suivantes :
- Disques intervertébraux :
- Perte d'hydratation et diminution de l'élasticité, entraînant un rétrécissement de l'espace intervertébral.
- Protrusions ou hernies discales.
- Articulations facettaires :
- Arthrose et hypertrophie.
- Corps vertébraux :
- Formation d'ostéophytes (proliférations osseuses) aux marges des vertèbres.
- Ligaments :
- Épaississement et calcification, notamment du ligament jaune.
- Canal rachidien et foramens :
- Rétrécissement (sténose), pouvant entraîner une compression médullaire ou radiculaire.
Manifestations cliniques
Les symptômes varient selon le degré de dégénérescence et la localisation (cervicale ou lombaire).
Spondylose cervicale
- Douleurs cervicales :
- Raideur et douleurs chroniques dans le cou, souvent exacerbées par les mouvements.
- Symptômes neurologiques :
- Irradiation dans les épaules ou les bras (radiculopathie cervicale).
- Picotements, engourdissements ou faiblesses musculaires dans les membres supérieurs.
- Myélopathie cervicale :
- Complication grave impliquant une compression médullaire.
- Troubles de la marche, spasticité, perte de coordination et incontinence.
Spondylose lombaire
- Lombalgies chroniques :
- Douleurs dans le bas du dos, aggravées par l'activité physique ou la position debout prolongée.
- Sciatique :
- Douleurs irradiant dans une ou les deux jambes en raison d'une compression des racines nerveuses.
- Sténose spinale lombaire :
- Claudication neurogène (douleur et faiblesse dans les jambes après une marche prolongée, soulagées par le repos).
- Déficits neurologiques :
- Paresthésies, faiblesse musculaire ou, dans les cas graves, syndrome de la queue de cheval (incontinence, paralysie flasque).
Diagnostic
- Examen clinique :
- Identification des zones douloureuses, évaluation de la mobilité et recherche de déficits neurologiques.
- Imagerie :
- Radiographies standards : Montrent des ostéophytes, une diminution de l'espace discal et une sclérose osseuse.
- IRM : Permet une visualisation détaillée des tissus mous (disques, nerfs, moelle épinière).
- Scanner : Idéal pour évaluer les structures osseuses et les sténoses.
- Tests électrophysiologiques :
- Études de conduction nerveuse ou électromyographie pour évaluer les atteintes nerveuses périphériques.
Traitement
Options non-chirurgicales
- Réhabilitation physique :
- Physiothérapie pour renforcer les muscles paravertébraux et améliorer la posture.
- Étirements et exercices d’assouplissement.
- Médicaments :
- Analgésiques (paracétamol, AINS).
- Relaxants musculaires pour réduire les spasmes.
- Anticonvulsivants ou antidépresseurs tricycliques pour les douleurs neuropathiques.
- Injections :
- Injections épidurales de corticostéroïdes pour réduire l’inflammation locale.
- Modifications du mode de vie :
- Réduction du poids corporel, adaptation du poste de travail et limitation des activités à risque.
Options chirurgicales
- Recommandées en cas d'échec du traitement conservateur ou de déficits neurologiques progressifs.
- Décompression :
- Laminectomie ou foraminotomie pour libérer les nerfs comprimés.
- Fusion vertébrale :
- Stabilisation de la colonne pour les segments instables.
- Disc arthroplasty :
- Remplacement discal, option plus récente et adaptée à certains cas.
Pronostic
- La spondylose cervicale et lombaire est une condition chronique, mais la plupart des patients peuvent gérer les symptômes avec des traitements conservateurs.
- Les complications graves comme la myélopathie cervicale ou le syndrome de la queue de cheval nécessitent une prise en charge rapide pour éviter des séquelles irréversibles.
Prévention
- Maintenir une bonne posture :
- Réduire les contraintes excessives sur la colonne vertébrale.
- Activité physique régulière :
- Renforcement musculaire et amélioration de la souplesse.
- Éviter les traumatismes répétitifs :
- Adapter les tâches professionnelles et sportives.
- Surveillance précoce :
- Consultation médicale en cas de douleurs ou de troubles neurologiques.
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link
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L’arthrose
L’arthrose, ou ostéoarthrite, est une affection chronique dégénérative qui touche les articulations. Elle se caractérise par une destruction progressive du cartilage articulaire, une prolifération osseuse marginale (ostéophytes), et une inflammation synoviale légère. Cette pathologie, qui affecte des millions de personnes à travers le monde, est une cause majeure de douleur et d’incapacité fonctionnelle, en particulier chez les populations âgées.
Épidémiologie
- L'arthrose est la maladie articulaire la plus fréquente dans le monde.
- Elle touche environ 10 à 15 % des adultes de plus de 60 ans.
- Les articulations les plus souvent affectées sont les genoux, les hanches, les mains et la colonne vertébrale.
- Les femmes sont plus susceptibles de développer une arthrose après la ménopause, en particulier au niveau des mains et des genoux.
Physiopathologie
L’arthrose est une maladie complexe impliquant une interaction entre les facteurs mécaniques, cellulaires et biochimiques. Les étapes clés incluent :
- Dommages au cartilage articulaire :
- Le cartilage, qui agit comme un amortisseur dans les articulations, devient mince et fissuré sous l’effet de contraintes mécaniques répétées.
- Réponse inflammatoire :
- Bien que l’inflammation soit généralement faible dans l’arthrose, des cytokines pro-inflammatoires (IL-1, TNF-α) et des enzymes cataboliques (MMPs) contribuent à la dégradation du cartilage.
- Remodelage osseux :
- L’os sous-chondral devient plus dense (sclérose), tandis que des ostéophytes se forment aux marges articulaires.
- Dégradation des tissus mous :
- La membrane synoviale et les ligaments adjacents subissent des altérations, exacerbant la dysfonction articulaire.
Facteurs de risque
- Âge :
- Le risque d’arthrose augmente avec l’âge en raison de l’usure cumulative et de la diminution de la capacité de régénération du cartilage.
- Sexe :
- Les femmes post-ménopausées présentent un risque accru, probablement en raison de changements hormonaux.
- Obésité :
- L’excès de poids augmente la charge mécanique sur les articulations portantes et favorise une inflammation systémique.
- Traumatismes articulaires :
- Les lésions antérieures (fractures, entorses) augmentent le risque de développer une arthrose.
- Hérédité :
- Des prédispositions génétiques peuvent jouer un rôle dans l’arthrose des mains et des hanches.
- Activités professionnelles et sportives :
- Les tâches impliquant des mouvements répétitifs ou des charges lourdes favorisent l’usure des articulations.
Manifestations cliniques
- Douleur articulaire :
- Douleur mécanique, exacerbée par l’effort et soulagée par le repos.
- Raideur :
- Raideur matinale de courte durée (<30 minutes).
- Déformations :
- Formation d’ostéophytes, entraînant des nodules visibles (nodules de Heberden aux doigts).
- Diminution de la mobilité :
- Réduction de l’amplitude des mouvements, surtout dans les stades avancés.
- Crépitements :
- Sensation ou bruit de grincement lors des mouvements articulaires.
- Inflammation légère :
- Gonflement et chaleur localisés en cas de poussée inflammatoire.
Diagnostic
Le diagnostic est principalement clinique, mais il peut être confirmé par des examens complémentaires.
- Examen clinique :
- Douleur articulaire localisée, raideur et signes de déformation.
- Imagerie radiologique :
- Radiographies standards montrant :
- Réduction de l’espace articulaire.
- Ostéophytes marginaux.
- Sclérose osseuse sous-chondrale.
- Kystes sous-chondraux.
- Radiographies standards montrant :
- IRM :
- Utile pour évaluer les lésions précoces du cartilage et les tissus mous.
- Tests biologiques :
- Les marqueurs inflammatoires (CRP, VS) sont généralement normaux.
- Analyse du liquide synovial pour exclure d’autres causes d’arthropathie.
Traitement
Le traitement vise à soulager la douleur, maintenir la fonction articulaire et prévenir la progression de la maladie.
- Mesures non pharmacologiques :
- Réduction pondérale : Diminue la charge sur les articulations portantes.
- Exercice physique : Renforce les muscles et améliore la mobilité.
- Orthèses et supports articulaires : Stabilisent les articulations et réduisent la douleur.
- Éducation et autogestion : Programmes d’information pour les patients.
- Traitement pharmacologique :
- Paracétamol : Première ligne pour la gestion de la douleur.
- AINS : Utilisés en cas de douleurs modérées à sévères ou d’inflammation.
- Injections intra-articulaires : Corticoïdes ou acide hyaluronique pour soulager les poussées aiguës.
- Antalgiques puissants : Tramadol ou opioïdes faibles dans les cas réfractaires.
- Traitement chirurgical :
- Ostéotomie : Réalignement articulaire pour les jeunes patients.
- Prothèses articulaires : Remplacement articulaire total en cas d’arthrose avancée (genoux, hanches).
- Thérapies émergentes :
- PRP (plasma riche en plaquettes) : Potentiel régénératif.
- Cellules souches mésenchymateuses : En cours d’évaluation pour la réparation du cartilage.
Pronostic
Bien que l’arthrose soit une maladie chronique, ses symptômes peuvent être bien contrôlés avec des mesures appropriées. Cependant, dans les cas avancés, elle peut entraîner une invalidité sévère, nécessitant une intervention chirurgicale.
Prévention
- Maintien d’un poids santé : Réduction du risque pour les articulations portantes.
- Activité physique régulière : Renforce les muscles et maintient la mobilité.
- Prévention des blessures : Utilisation d’équipements appropriés lors des activités sportives ou professionnelles.
- Dépistage précoce : Identification des patients à risque pour une prise en charge rapide.
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link
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L’hyperparathyroïdie primaire et l’ostéite fibrokystique
L’hyperparathyroïdie primaire (HPTP) est une maladie endocrinienne caractérisée par une sécrétion excessive de parathormone (PTH) par une ou plusieurs glandes parathyroïdes. Cette pathologie entraîne une hypercalcémie et des complications osseuses, rénales et systémiques. L’ostéite fibrokystique, également appelée maladie osseuse de von Recklinghausen, représente une manifestation osseuse avancée et rare de l’HPTP, résultant d’une déminéralisation osseuse sévère.
Épidémiologie
- La HPTP est la cause la plus fréquente d’hypercalcémie chez les patients ambulatoires.
- Elle touche principalement les femmes post-ménopausées, avec un ratio femme/homme d’environ 3:1.
- Sa prévalence est estimée à 1-2 % dans la population générale adulte, augmentant avec l’âge.
L’ostéite fibrokystique est devenue rare dans les pays développés grâce au diagnostic précoce de la HPTP, mais elle reste observée dans les régions où l’accès aux soins est limité.
Physiopathologie
L’HPTP est caractérisée par une sécrétion excessive de PTH, qui agit sur trois cibles principales pour augmenter les taux de calcium sérique :
- Os :
- Augmentation de l’activité ostéoclastique, entraînant une résorption osseuse accrue.
- Développement de lésions osseuses caractéristiques, notamment les kystes osseux et les tumeurs brunes (amas ostéoclastiques et hémorragiques).
- Reins :
- Réabsorption accrue du calcium au niveau tubulaire.
- Diminution de la réabsorption rénale du phosphate, provoquant une hypophosphatémie.
- Augmentation de la synthèse de calcitriol (forme active de la vitamine D).
- Intestin :
- Augmentation de l’absorption du calcium grâce à l’action du calcitriol.
Dans les stades avancés, ces mécanismes mènent à une déminéralisation osseuse sévère et à l’apparition de lésions fibrokystiques.
Étiologie
Les causes principales de l’HPTP incluent :
- Adénome parathyroïdien (80-85 %) :
- Une tumeur bénigne de la parathyroïde est la cause la plus fréquente.
- Hyperplasie parathyroïdienne (10-15 %) :
- Hypertrophie diffuse des glandes parathyroïdes, souvent associée à des syndromes héréditaires (ex. : NEM 1 ou 2).
- Carcinome parathyroïdien (<1 %) :
- Rare, mais associé à une hypercalcémie sévère.
Manifestations cliniques
Les symptômes varient selon la gravité de la maladie et les organes affectés.
- Symptômes osseux (ostéite fibrokystique) :
- Douleurs osseuses généralisées ou localisées.
- Fractures pathologiques, notamment au niveau des os longs.
- Déformations osseuses visibles dans les stades avancés.
- Radiologiquement, on observe des kystes, des zones de résorption sous-périostée (en particulier sur les phalanges) et des tumeurs brunes.
- Symptômes rénaux :
- Lithiase rénale (calculs de calcium).
- Néphrocalcinose (dépôts calciques dans le parenchyme rénal).
- Polyurie et polydipsie.
- Symptômes gastro-intestinaux :
- Nausées, vomissements, constipation et ulcères gastro-duodénaux.
- Manifestations neurologiques :
- Fatigue, faiblesse musculaire, troubles de l’humeur, voire confusion.
- Manifestations cardiovasculaires :
- Hypertension et calcifications vasculaires.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur une combinaison de paramètres biologiques et d’imagerie.
- Tests biologiques :
- Hypercalcémie (calcium sérique augmenté).
- PTH élevée ou inappropriée (dans un contexte d’hypercalcémie).
- Hypophosphatémie fréquente.
- Phosphatase alcaline élevée, reflet de l’activité ostéoclastique.
- Radiographies osseuses :
- Résorption sous-périostée, particulièrement sur les bords des phalanges.
- Kystes osseux et tumeurs brunes.
- Déminéralisation généralisée dans les cas avancés.
- Imagerie fonctionnelle :
- Scintigraphie parathyroïdienne au sestamibi : localisation des adénomes.
- Échographie cervicale ou IRM pour les lésions parathyroïdiennes.
- Densitométrie osseuse (DXA) :
- Réduction marquée de la densité osseuse, surtout au niveau du radius distal.
Traitement
Le traitement vise à normaliser les taux de calcium sérique et à prévenir les complications.
- Chirurgie (parathyroïdectomie) :
- Traitement curatif pour les adénomes ou hyperplasies.
- Indiquée en cas d’hypercalcémie symptomatique, d’atteinte rénale ou osseuse.
- Traitement médical :
- Bisphosphonates : Pour réduire la résorption osseuse.
- Cinacalcet : Modulateur allostérique du récepteur sensible au calcium, utile pour réduire la PTH dans les cas inopérables.
- Hydratation et diurétiques (furosémide) pour gérer l’hypercalcémie aiguë.
- Supplémentation :
- Correction de l’hypovitaminose D et apport en phosphate si nécessaire.
Complications
- Ostéoporose et fractures pathologiques.
- Lithiase rénale et insuffisance rénale chronique.
- Calcifications vasculaires, augmentant le risque cardiovasculaire.
- Rarement, crise hypercalcémique, nécessitant une prise en charge en urgence.
Pronostic
Après une parathyroïdectomie réussie, les symptômes osseux et rénaux s’améliorent généralement. Les lésions osseuses sévères (ostéite fibrokystique) peuvent toutefois laisser des séquelles permanentes.
Prévention et dépistage
- Dépistage recommandé pour les patients ayant une hypercalcémie asymptomatique persistante.
- Surveillance régulière chez les patients présentant un risque accru (antécédents familiaux, NEM).
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link