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Le syndrome d’Ehlers-Danlos
Le syndrome d’Ehlers-Danlos (SED) est un groupe de troubles génétiques rares affectant principalement le tissu conjonctif, qui soutient et structure la peau, les articulations, les vaisseaux sanguins et d’autres organes. Ces syndromes sont caractérisés par une hypermobilité articulaire, une hyperextensibilité de la peau et une fragilité accrue des tissus.
Définition
Les syndromes d’Ehlers-Danlos englobent un ensemble d’au moins 13 sous-types distincts, chacun étant causé par une mutation génétique spécifique. Ces mutations affectent la production ou la structure du collagène, une protéine essentielle au tissu conjonctif, ou des enzymes nécessaires à son assemblage.
La prévalence globale des SED varie selon les sous-types, allant de 1/5 000 pour les formes les plus fréquentes, comme le SED hypermobile (hEDS), à des formes extrêmement rares touchant seulement quelques familles dans le monde.
Types
Les 13 sous-types de SED, définis par les critères internationaux de 2017, incluent :
- SED hypermobile (hEDS) : Le plus courant, avec une hypermobilité articulaire marquée et des douleurs chroniques.
- SED classique (cEDS) : Associé à une peau très extensible et une cicatrisation anormale.
- SED vasculaire (vEDS) : Le plus grave, impliquant une fragilité des vaisseaux sanguins, pouvant entraîner des ruptures spontanées.
- SED arthrocalasique (aEDS) : Caractérisé par des luxations articulaires récurrentes et une fragilité osseuse.
- SED dermatosparaxique (dEDS) : Avec une peau extrêmement fragile, facilement déchirée.
- SED cyphoscoliotique (kEDS) : Associé à une scoliose congénitale et une hypotension musculaire.
- Autres sous-types rares : Chacun présentant des anomalies spécifiques.
Causes et transmission
Le SED est causé par des mutations génétiques affectant des gènes liés au collagène ou aux enzymes impliquées dans sa maturation. Les modes de transmission incluent :
- Transmission autosomique dominante : Comme dans le cas des SED classiques et hypermobiles.
- Transmission autosomique récessive : Observée dans des formes rares comme le SED dermatosparaxique.
- Mutation de novo : Mutation apparaissant spontanément sans antécédents familiaux.
Symptômes
Les symptômes varient considérablement selon le sous-type et l’individu. Les manifestations communes incluent :
1. Articulations
- Hypermobilité articulaire : Articulations anormalement flexibles, souvent douloureuses.
- Luxations ou subluxations fréquentes : En raison de l’instabilité articulaire.
- Douleurs articulaires chroniques : Associées à une fatigue généralisée.
2. Peau
- Hyperextensibilité cutanée : La peau peut être étirée au-delà de la normale.
- Fragilité cutanée : Cicatrices atrophiques, ecchymoses faciles et déchirures fréquentes.
- Anomalies cicatricielles : Cicatrices fines ou papyracées.
3. Vaisseaux sanguins
- Fragilité vasculaire : Risque de ruptures artérielles ou d’hématomes spontanés, particulièrement dans le SED vasculaire.
- Varices précoces : Observées même chez les jeunes.
4. Squelette et muscles
- Scoliose : Courbure anormale de la colonne vertébrale, souvent progressive.
- Hypotonie musculaire : Faiblesse musculaire dès l’enfance.
- Ostéoporose précoce : Risque accru de fractures.
5. Autres symptômes
- Troubles digestifs : Reflux gastro-œsophagien, constipation ou douleurs abdominales.
- Prolapsus d’organes : Utérus, vessie ou rectum.
- Complications neurologiques : Comme des maux de tête chroniques dus à une tension cervicale.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur des critères cliniques spécifiques et, dans certains cas, des tests génétiques.
1. Évaluation clinique
- Application des critères de Beighton pour évaluer l’hypermobilité articulaire.
- Antécédents familiaux détaillés pour identifier un possible mode de transmission héréditaire.
2. Tests génétiques
- Séquençage des gènes impliqués, comme COL1A1, COL3A1, ou COL5A1.
- Utilisé pour confirmer le diagnostic, en particulier dans les formes rares.
3. Imagerie médicale
- IRM ou scanner pour détecter des anomalies structurelles comme des ruptures vasculaires ou des luxations.
Prise en charge
Il n’existe pas de traitement curatif pour le SED, mais une gestion multidisciplinaire peut atténuer les symptômes et prévenir les complications.
1. Gestion des douleurs
- Analgésiques, comme le paracétamol ou les anti-inflammatoires.
- Physiothérapie pour renforcer les muscles et stabiliser les articulations.
- Thérapies alternatives (massages, acupuncture) pour soulager les douleurs chroniques.
2. Prévention des blessures
- Éviter les activités à risque de traumatisme ou d’hyperextension.
- Utilisation d’orthèses pour soutenir les articulations fragiles.
3. Surveillance cardiovasculaire
- Échocardiographies régulières pour surveiller les vaisseaux et le cœur, surtout dans le SED vasculaire.
- Chirurgies préventives en cas de risque élevé de rupture artérielle.
4. Interventions dermatologiques
- Techniques de suture adaptées pour minimiser les cicatrices.
- Soins de la peau pour prévenir les infections.
5. Soutien psychologique
- Conseils pour gérer l’impact émotionnel de la douleur chronique et des limitations physiques.
Pronostic
Le pronostic dépend du sous-type de SED. Les formes hypermobiles et classiques ont généralement un bon pronostic, malgré des douleurs chroniques et une altération de la qualité de vie. En revanche, le SED vasculaire, en raison de ses complications graves, est associé à une espérance de vie réduite sans prise en charge adéquate.
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link
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La maladie de Marfan
La maladie de Marfan est une maladie génétique rare qui affecte le tissu conjonctif, un composant essentiel des structures corporelles comme les os, les ligaments, les vaisseaux sanguins, les yeux et le cœur. Décrite pour la première fois par le pédiatre français Antoine Marfan en 1896, cette pathologie peut toucher plusieurs systèmes et organes, souvent avec des manifestations cliniques variées.
Définition
La maladie de Marfan est une maladie héréditaire du tissu conjonctif causée par une mutation du gène FBN1 (fibrilline-1), localisé sur le chromosome 15. Ce gène produit une protéine essentielle pour l’élasticité et la solidité des tissus. Sa mutation entraîne un dysfonctionnement du tissu conjonctif, affectant notamment :
- Le système cardiovasculaire.
- Le squelette.
- Les yeux.
La prévalence de la maladie est estimée entre 1 sur 5 000 et 1 sur 10 000 individus, sans distinction de sexe ni d'origine ethnique.
Causes
La maladie est principalement causée par une mutation du gène FBN1, qui entraîne :
- Altération de la fibrilline-1 : Une protéine clé dans la formation de microfibrilles, contribuant à la structure et à l'élasticité du tissu conjonctif.
- Excès de TGF-β (transforming growth factor beta) : Un déséquilibre dans cette molécule régulatrice provoque un affaiblissement des tissus.
Transmission génétique
- Autosomique dominante : Dans 75 % des cas, un parent porteur transmet la mutation.
- Mutation de novo : Dans 25 % des cas, la maladie apparaît sans antécédents familiaux.
Symptômes
Les manifestations cliniques de la maladie de Marfan varient considérablement d’une personne à l’autre. Les principaux systèmes affectés incluent :
1. Système cardiovasculaire
- Dilatation de l’aorte (anévrisme) : Le plus grave des symptômes, exposant à un risque de dissection ou de rupture de l’aorte.
- Prolapsus de la valve mitrale : Défaillance de la valve entre l’oreillette gauche et le ventricule gauche, causant des fuites (régurgitations).
- Arythmies cardiaques : Irrégularités du rythme cardiaque.
2. Squelette
- Morphologie longiligne : Taille élevée avec des bras, jambes et doigts disproportionnellement longs (arachnodactylie).
- Déformations thoraciques : Thorax en entonnoir (pectus excavatum) ou bombé (pectus carinatum).
- Scoliose : Courbure anormale de la colonne vertébrale.
- Hyperlaxité articulaire : Articulations souples ou instables.
3. Système oculaire
- Luxation du cristallin (ectopie lentis) : Déplacement du cristallin, affectant la vision.
- Myopie sévère : Très fréquente.
- Décollement de la rétine : Risque accru.
4. Autres manifestations
- Peau : Vergetures, même en l’absence de prise de poids.
- Poumons : Risque accru de pneumothorax spontané.
- Dure-mère : Élargissement de la dure-mère (membrane entourant la moelle épinière), entraînant des douleurs dorsales.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur :
1. Critères cliniques (critères de Ghent)
Ces critères évaluent les principales atteintes (aorte, squelette, yeux) et les antécédents familiaux.
2. Tests génétiques
- Recherche de mutations du gène FBN1.
- Utilisés pour confirmer le diagnostic, surtout dans les cas douteux.
3. Imagerie médicale
- Échocardiographie : Pour détecter une dilatation de l’aorte ou des anomalies valvulaires.
- IRM ou scanner : Pour visualiser les structures thoraciques et vertébrales.
Traitements
La maladie de Marfan n’a pas de cure, mais une prise en charge multidisciplinaire permet de prévenir les complications et d’améliorer la qualité de vie.
1. Surveillance cardiovasculaire
- Suivi régulier par échocardiographie pour détecter les changements de l’aorte.
- Médicaments pour réduire la pression artérielle (bêtabloquants, inhibiteurs de l’angiotensine II).
2. Chirurgie
- Remplacement de l’aorte ascendante : Indiqué en cas de dilatation importante ou de dissection imminente.
- Correction valvulaire : Pour les anomalies mitrales graves.
3. Prise en charge orthopédique
- Traitement de la scoliose par corset ou chirurgie.
- Physiothérapie pour améliorer la posture et renforcer les muscles.
4. Gestion des troubles visuels
- Lunettes ou lentilles pour corriger la myopie.
- Chirurgie pour traiter la luxation du cristallin.
5. Conseils préventifs
- Limitation des activités physiques intenses ou des sports de contact.
- Éviter les situations augmentant la pression thoracique (souffler, soulever des charges lourdes).
Pronostic
Le pronostic dépend largement de la prise en charge cardiovasculaire. Grâce aux progrès médicaux et chirurgicaux, l’espérance de vie des patients atteints de la maladie de Marfan s’est considérablement améliorée, atteignant aujourd’hui une durée proche de celle de la population générale.
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link
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La plagiocéphalie
La plagiocéphalie, souvent appelée syndrome de la tête plate, est une déformation du crâne caractérisée par une asymétrie ou un aplatissement d’un côté de la tête. Cette condition est fréquente chez les nourrissons, en particulier au cours des premiers mois de vie, lorsque les os du crâne sont encore malléables.
Définition
Le terme "plagiocéphalie" provient du grec, signifiant "crâne oblique". La déformation peut être classée en deux catégories principales :
- Plagiocéphalie positionnelle :
- Due à une pression prolongée sur une partie du crâne.
- Non associée à une anomalie des sutures crâniennes.
- Fréquemment réversible avec des interventions simples.
- Plagiocéphalie synostosique (ou crâniosynostose) :
- Résulte d’une fusion prématurée d’une ou plusieurs sutures crâniennes.
- Requiert une intervention chirurgicale pour corriger la déformation.
Causes
La plagiocéphalie positionnelle est la forme la plus fréquente et peut être attribuée à divers facteurs :
Facteurs prénataux :
- Pression exercée sur le crâne pendant la grossesse, en raison de l’espace restreint dans l’utérus.
- Grossesses multiples, où les bébés partagent un espace limité.
Facteurs postnataux :
- Position prolongée :
- Maintien du nourrisson dans une position unique (par exemple, couché sur le dos).
- Utilisation fréquente de sièges pour bébés ou de porte-bébés rigides.
- Torticolis congénital :
- Contracture d’un muscle du cou (sternocléidomastoïdien), limitant les mouvements de la tête.
- Manque de mobilité :
- Retards moteurs ou troubles neurologiques limitant la capacité du bébé à bouger sa tête librement.
Symptômes
Les symptômes de la plagiocéphalie positionnelle sont généralement visuels et incluent :
- Asymétrie crânienne : Aplatissement d’un côté de la tête.
- Alignement des traits faciaux altéré : Oreille déplacée vers l’avant, front bombé d’un côté.
- Forme générale du crâne : Aspect oblique ou asymétrique.
Dans la plupart des cas, la plagiocéphalie positionnelle ne provoque pas de douleur ou d’effets secondaires neurologiques.
Diagnostic
Le diagnostic repose sur un examen clinique approfondi. Les étapes incluent :
- Historique médical :
- Questions sur la grossesse, l’accouchement, et les habitudes de positionnement du bébé.
- Examen physique :
- Observation de la forme du crâne, de la symétrie faciale et de la mobilité cervicale.
- Palpation des sutures crâniennes pour exclure une crâniosynostose.
- Imagerie médicale (rarement nécessaire) :
- Radiographies ou tomodensitométrie (scanner) en cas de suspicion de crâniosynostose.
Traitements
Le traitement de la plagiocéphalie positionnelle est souvent conservateur et centré sur la rééducation posturale. Les options incluent :
Mesures préventives et non invasives :
- Positionnement varié :
- Alterner les positions pendant la journée pour réduire la pression sur une partie du crâne.
- Placer des objets stimulants (jouets, lumières) du côté opposé à l’aplatissement pour encourager le bébé à tourner la tête.
- Temps sur le ventre (tummy time) :
- Encourager le bébé à passer du temps sur le ventre lorsqu’il est éveillé, pour renforcer les muscles du cou et réduire la pression sur le crâne.
- Éducation des parents :
- Sensibilisation sur l’importance de changer fréquemment la position du bébé.
Physiothérapie :
- Indiquée si un torticolis est présent, avec des exercices pour améliorer la mobilité du cou.
Orthèse crânienne (cas modérés à sévères) :
- Casques ou bandeaux moulés sur mesure pour remodeler le crâne.
- Généralement utilisés entre 4 et 12 mois, lorsque le crâne est encore malléable.
- Port quotidien pendant plusieurs mois.
Chirurgie (rare) :
- Requise uniquement pour les plagiocéphalies synostotiques.
Pronostic
La plagiocéphalie positionnelle a un excellent pronostic lorsqu’elle est détectée et traitée tôt. Les interventions précoces permettent de corriger la déformation et de prévenir les impacts esthétiques à long terme.
Prévention
- Pratiques de sommeil sûres :
- Bien que les bébés doivent dormir sur le dos pour prévenir la mort subite du nourrisson, il est essentiel de varier les positions pendant la journée.
- Encouragement du mouvement :
- Stimuler l’activité motrice dès les premiers mois de vie.
- Réduction du temps passé dans les dispositifs de soutien :
- Limiter l’utilisation prolongée de sièges rigides ou de porte-bébés.
Conséquences à long terme
Dans les cas non traités, une plagiocéphalie sévère peut entraîner des conséquences esthétiques persistantes. Cependant, les troubles neurologiques sont rares dans la plagiocéphalie positionnelle isolée.
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Les pieds plats et les pieds creux
Les pieds plats et les pieds creux représentent deux anomalies opposées de la voûte plantaire qui peuvent affecter la posture, la marche et la qualité de vie. Ces conditions, bien que fréquentes, diffèrent dans leur présentation clinique, leurs causes et leurs traitements.
Pieds plats
Définition
Le pied plat, ou affaissement de la voûte plantaire, se caractérise par une diminution ou une absence de l’arche longitudinale du pied, entraînant un contact presque complet de la plante du pied avec le sol. Cette condition peut être :
- Congénitale : Présente dès la naissance et souvent asymptomatique dans l'enfance.
- Acquise : Développée plus tard, souvent liée à des traumatismes, à des maladies ou au vieillissement.
Causes
Les causes des pieds plats incluent :
- Facteurs génétiques : Un pied plat familial est souvent observé.
- Laxité ligamentaire : Faiblesse des ligaments soutenant la voûte plantaire, fréquente chez les enfants.
- Dysfonctionnement du tendon tibial postérieur : Principalement chez les adultes, ce tendon est crucial pour soutenir la voûte.
- Traumatismes : Fractures ou blessures aux os ou aux tendons du pied.
- Conditions médicales :
- Polyarthrite rhumatoïde.
- Diabète.
- Obésité.
- Chaussures inappropriées : Un soutien inadéquat pendant la croissance.
Symptômes
Certains pieds plats sont asymptomatiques, tandis que d'autres peuvent provoquer :
- Douleurs au pied, en particulier à l’arche ou au talon.
- Fatigue rapide en marchant ou en restant debout longtemps.
- Déformations secondaires (oignons, orteils en marteau).
- Troubles posturaux, douleurs aux genoux, hanches ou dos.
Traitement
Le traitement des pieds plats dépend de leur gravité et de leurs symptômes :
- Conservateur :
- Semelles orthopédiques pour soutenir l’arche.
- Exercices de renforcement musculaire (par exemple, flexion plantaire ou étirements du tendon d’Achille).
- Changement de chaussures pour des modèles offrant un bon maintien.
- Physiothérapie.
- Médical :
- Anti-inflammatoires pour gérer la douleur.
- Injections de corticostéroïdes dans les cas inflammatoires.
- Chirurgical :
- Fusion des articulations (arthrodèse) ou réparation du tendon tibial postérieur dans les cas graves.
Pieds creux
Définition
Le pied creux se caractérise par une arche plantaire exagérément élevée, entraînant une répartition inégale du poids corporel sur l’avant-pied et le talon. Cette condition est généralement plus problématique que les pieds plats en raison de son impact fonctionnel.
Causes
Les pieds creux sont souvent liés à des conditions neurologiques ou héréditaires, telles que :
- Troubles neurologiques :
- Maladie de Charcot-Marie-Tooth.
- Paralysie cérébrale.
- Myopathies.
- Anomalies structurelles :
- Fractures ou luxations mal soignées.
- Facteurs héréditaires :
- Prédisposition familiale à une arche haute.
- Affections traumatiques : Lésion des muscles ou tendons du pied.
Symptômes
Les pieds creux provoquent des symptômes variés, souvent plus graves que les pieds plats :
- Douleur intense au niveau de l’arche, du talon ou de l’avant-pied.
- Instabilité lors de la marche.
- Déformation des orteils (griffes ou marteaux).
- Formation de cors ou callosités dues à une surcharge.
- Difficulté à trouver des chaussures adaptées.
Traitement
- Conservateur :
- Semelles orthopédiques pour redistribuer le poids et amortir les chocs.
- Chaussures adaptées avec un soutien accru.
- Exercices pour améliorer la souplesse et la stabilité.
- Médical :
- Gestion de la douleur avec des médicaments.
- Chirurgical :
- Correction des déformations (par exemple, ostéotomie pour réaligner les os).
- Réparations tendineuses ou arthrodèses dans les cas sévères.
Comparaison pieds plats et pieds creux
Aspect |
Pieds Plats |
Pieds Creux |
---|---|---|
Arche plantaire |
Absente ou affaissée |
Exagérément élevée |
Prévalence |
Plus fréquent |
Moins fréquent |
Douleur |
Variable, souvent légère |
Souvent sévère |
Traitement |
Souvent conservateur |
Souvent nécessitant une chirurgie |
Prévention
Certaines mesures peuvent prévenir ou limiter l'apparition de ces anomalies :
- Porter des chaussures adaptées dès l’enfance.
- Maintenir un poids corporel sain pour réduire la pression sur les pieds.
- Faire des exercices réguliers pour renforcer les muscles des pieds.
- Consulter un spécialiste dès l'apparition de douleurs ou de déformations.
Pronostic
Les pieds plats asymptomatiques ont souvent un bon pronostic, surtout si des mesures préventives sont prises. Les pieds creux, en revanche, nécessitent une prise en charge précoce pour éviter des complications fonctionnelles et douloureuses.
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La cyphose
La cyphose est une courbure excessive de la colonne vertébrale qui donne un aspect arrondi au dos, souvent décrit comme une "bosse" dans les cas avancés. Cette condition peut toucher les personnes de tout âge, bien que ses causes, ses symptômes et ses traitements varient selon le groupe d’âge et les facteurs sous-jacents.
Définition et types
La colonne vertébrale humaine présente normalement une légère courbure vers l'avant au niveau thoracique, appelée cyphose physiologique. Cependant, lorsque cet angle dépasse 40 à 45 degrés, il est considéré comme pathologique. La cyphose pathologique se divise en plusieurs types principaux :
- Cyphose posturale : Souvent observée chez les adolescents, elle est causée par une mauvaise posture et n'est généralement pas associée à une anomalie structurelle permanente.
- Maladie de Scheuermann : Une cyphose structurale observée principalement chez les adolescents, causée par des déformations des vertèbres.
- Cyphose congénitale : Résulte de malformations de la colonne vertébrale présentes dès la naissance.
- Cyphose liée à l’ostéoporose : Appelée également "cyphose sénile", elle survient souvent chez les personnes âgées à la suite de fractures vertébrales dues à une densité osseuse réduite.
- Cyphose post-traumatique ou iatrogène : Résulte d'une blessure ou d'une intervention chirurgicale sur la colonne vertébrale.
Causes et facteurs de risque
Les causes de la cyphose varient selon le type, mais elles incluent souvent des facteurs génétiques, mécaniques, dégénératifs ou liés à des pathologies sous-jacentes.
- Mauvaise posture : Une habitude fréquente de s'affaisser peut provoquer une cyphose posturale.
- Troubles osseux : L'ostéoporose, les fractures vertébrales et le rachitisme peuvent entraîner une déformation progressive de la colonne.
- Conditions neurologiques ou musculaires : Des maladies telles que la dystrophie musculaire ou la paralysie cérébrale augmentent le risque de cyphose.
- Infections et tumeurs : Dans de rares cas, des infections comme la tuberculose vertébrale (maladie de Pott) ou des tumeurs vertébrales peuvent causer une cyphose.
Symptômes
Les manifestations cliniques de la cyphose varient selon la gravité de la courbure et la présence de complications. Les symptômes courants incluent :
- Une courbure visible du dos, parfois accompagnée d'une douleur localisée.
- Une raideur de la colonne vertébrale.
- Une diminution de la mobilité et de la souplesse.
- Dans les cas graves, des troubles respiratoires ou digestifs en raison de la compression des organes thoraciques.
- Fatigue musculaire, en particulier après des périodes prolongées de station debout ou assise.
Chez les adolescents, la maladie de Scheuermann peut provoquer des douleurs dorsales chroniques. Chez les personnes âgées, une cyphose sévère peut entraîner des complications fonctionnelles et une réduction de la qualité de vie.
Diagnostic
Le diagnostic de la cyphose repose sur :
- Examen clinique : Le médecin évalue la posture et mesure l’angle de la courbure à l’aide d’un inclinomètre.
- Imagerie médicale : Les radiographies permettent de mesurer l'angle de Cobb pour déterminer la gravité de la cyphose. Dans certains cas, une IRM ou un scanner peut être nécessaire pour évaluer les structures vertébrales.
- Tests fonctionnels : Ils permettent d’évaluer la mobilité et d’identifier les complications, comme une altération des fonctions pulmonaires.
Traitements
Le traitement de la cyphose dépend de sa cause, de sa gravité et de son impact sur la qualité de vie du patient. Il peut inclure :
- Prise en charge non chirurgicale :
- Exercices de physiothérapie : Renforcer les muscles du dos et améliorer la posture.
- Corset orthopédique : Utilisé principalement chez les adolescents atteints de la maladie de Scheuermann pour ralentir la progression de la courbure.
- Médicaments : Analgésiques pour soulager la douleur et traitements de l'ostéoporose pour prévenir les fractures.
- Chirurgie :
- Indiquée dans les cas sévères (angle supérieur à 70 degrés) ou lorsque des complications graves surviennent.
- Techniques chirurgicales : Fusion vertébrale pour stabiliser la colonne et corriger la déformation.
Prévention
Certaines mesures peuvent réduire le risque de développer une cyphose ou ralentir sa progression :
- Maintenir une bonne posture au quotidien.
- Adopter un mode de vie actif avec des exercices renforçant les muscles du dos et améliorant la flexibilité.
- Surveiller la santé osseuse en consommant suffisamment de calcium et de vitamine D.
- Effectuer des bilans réguliers, en particulier pour les populations à risque, comme les personnes âgées ou les adolescents en croissance.
Pronostic
Le pronostic de la cyphose dépend de sa cause et de son traitement. Une cyphose posturale ou légère répond généralement bien aux interventions conservatrices. En revanche, une cyphose sévère ou non traitée peut entraîner des complications invalidantes, affectant la qualité de vie et, dans les cas graves, la longévité.
Référence: https://drive.google.com/file/d/18H9_Ib0JFc-htIPaQvz8zS12HBo3ygWg/view?usp=drive_link