Les mutations génétiques : Les mutations au sein des gènes proto-oncogènes et des gènes suppresseurs de tumeur sont des événements clés dans l'oncogenèse. Les mutations activatrices des proto-oncogènes, telles que les mutations pointues, les amplifications géniques et les translocations chromosomiques, peuvent conduire à une activation aberrante de voies de signalisation cellulaires favorisant la prolifération et la survie cellulaires. D'autre part, les mutations inactivatrices des gènes suppresseurs de tumeur permettent une évasion des mécanismes de contrôle de la croissance cellulaire et de la réparation de l'ADN.
L'épigénétique : Les altérations épigénétiques, telles que la méthylation de l'ADN, les modifications des histones et les microARN dysrégulés, jouent également un rôle crucial dans l'oncogenèse. Ces altérations peuvent modifier l'expression des gènes impliqués dans la régulation de la croissance et de la différenciation cellulaires, contribuant ainsi à la progression tumorale.
Les voies de signalisation cellulaire : Les oncogènes et les suppresseurs de tumeur agissent au sein de voies de signalisation cellulaires complexes, telles que les voies RAS-MAPK, PI3K-AKT-mTOR et Wnt/β-caténine, régulant la croissance, la survie et la différenciation cellulaires. Les altérations de ces voies de signalisation sont fréquentes dans de nombreux types de cancer et peuvent être ciblées par des thérapies anticancéreuses.
La plasticité tumorale : Les cellules tumorales présentent une plasticité phénotypique qui leur permet de s'adapter à des environnements changeants et à des pressions sélectives, favorisant ainsi la progression tumorale, la métastase et la résistance aux traitements.
Les implications cliniques : La compréhension des mécanismes moléculaires de l'oncogenèse a permis le développement de thérapies ciblées et d'immunothérapies révolutionnaires qui ont révolutionné le traitement du cancer dans les dernières décennies.
Perspectives futures : De nouvelles approches thérapeutiques ciblant spécifiquement les altérations moléculaires présentes dans les tumeurs, ainsi que des stratégies de prévention primaire et secondaire, sont nécessaires pour améliorer les résultats cliniques des patients atteints de cancer.
Sources :
- Vogelstein, B., & Kinzler, K. W. (2004). Cancer genes and the pathways they control. Nature Medicine, 10(8), 789-799.
- Hanahan, D., & Weinberg, R. A. (2011). Hallmarks of cancer: the next generation. Cell, 144(5), 646-674.
- Garraway, L. A., & Lander, E. S. (2013). Lessons from the cancer genome. Cell, 153(1), 17-37.
- Stratton, M. R., Campbell, P. J., & Futreal, P. A. (2009). The cancer genome. Nature, 458(7239), 719-724.