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La thyroïdite de Hashimoto

La thyroïdite de Hashimoto, également appelée maladie de Hashimoto, est une affection auto-immune chronique qui affecte la glande thyroïde. Elle est l'une des principales causes d'hypothyroïdie, une condition dans laquelle la thyroïde devient sous-active, ne produisant pas suffisamment d'hormones thyroïdiennes pour répondre aux besoins du corps. Cette maladie, qui tire son nom du médecin japonais Hakaru Hashimoto qui l'a décrite pour la première fois en 1912, est caractérisée par une inflammation progressive de la thyroïde due à une attaque auto-immune.

Mécanisme et causes de la maladie

La thyroïdite de Hashimoto se produit lorsque le système immunitaire, normalement destiné à protéger l'organisme contre les infections et les agents pathogènes, se retourne contre ses propres tissus. Dans le cas de Hashimoto, les globules blancs attaquent la glande thyroïde, provoquant une inflammation (thyroïdite) et endommageant les cellules productrices d'hormones. Ce processus auto-immun perturbe la capacité de la thyroïde à produire suffisamment d'hormones thyroïdiennes (T3 et T4), entraînant ainsi une hypothyroïdie.

Les causes exactes de cette réponse auto-immune restent encore mal comprises, mais plusieurs facteurs semblent être impliqués :

  1. Facteurs génétiques : La thyroïdite de Hashimoto a une forte composante héréditaire. Les personnes ayant des antécédents familiaux de maladies thyroïdiennes ou d'autres troubles auto-immuns (comme le diabète de type 1, le lupus ou la polyarthrite rhumatoïde) ont un risque accru de développer la maladie.
  2. Facteurs environnementaux : Des infections virales ou bactériennes pourraient potentiellement déclencher la maladie chez des individus prédisposés génétiquement. D’autres facteurs tels que le stress, l'exposition à certaines toxines, ou même une carence ou un excès en iode, peuvent aussi jouer un rôle.
  3. Facteurs hormonaux : Comme de nombreuses maladies auto-immunes, la thyroïdite de Hashimoto est plus fréquente chez les femmes que chez les hommes, avec un rapport de 7 femmes pour 1 homme. Cela suggère que les fluctuations hormonales, notamment lors de la grossesse, peuvent influencer le développement de la maladie.

Symptômes de la thyroïdite de Hashimoto

Les symptômes de la thyroïdite de Hashimoto sont souvent insidieux et progressifs, rendant le diagnostic parfois difficile à poser dans les premiers stades. Ils sont principalement liés à une diminution de la production des hormones thyroïdiennes, ce qui affecte presque tous les systèmes du corps. Les signes cliniques peuvent inclure :

  1. Fatigue chronique : La sensation d'épuisement est un symptôme très courant, en raison du ralentissement du métabolisme.
  2. Prise de poids : Une prise de poids inexpliquée et difficile à perdre peut survenir même avec un régime et une activité physique normaux.
  3. Sensibilité accrue au froid : Les personnes atteintes de thyroïdite de Hashimoto se plaignent souvent d'être plus sensibles aux basses températures en raison de la diminution de la thermogenèse.
  4. Peau sèche et cheveux cassants : Une peau sèche, des cheveux fins et cassants, et des ongles fragiles sont fréquents chez les patients souffrant d'hypothyroïdie.
  5. Troubles cognitifs : Les troubles de la mémoire, les difficultés de concentration, et la "brouillard mental" peuvent également survenir.
  6. Dépression : L'hypothyroïdie est souvent associée à des symptômes dépressifs, voire à des changements d'humeur.
  7. Goitre : Dans certains cas, la thyroïde peut grossir, créant un goitre visible à la base du cou.
  8. Constipation : Le ralentissement du métabolisme affecte aussi le système digestif, entraînant fréquemment une constipation.

En l'absence de traitement, ces symptômes peuvent progressivement s'aggraver et entraîner des complications plus graves comme une hypercholestérolémie, des maladies cardiovasculaires, ou des troubles de la fertilité.

Diagnostic

Le diagnostic de la thyroïdite de Hashimoto repose sur un certain nombre de tests et d’examens cliniques. Le médecin suspecte souvent la maladie en fonction des symptômes du patient et de l'examen physique, en particulier si un goitre est présent. Les examens suivants confirment généralement le diagnostic :

  1. Test sanguin des hormones thyroïdiennes : Le taux de TSH (thyroid-stimulating hormone) est mesuré. Dans la thyroïdite de Hashimoto, la TSH est souvent élevée, signe que l'hypophyse essaie de stimuler une thyroïde sous-active. Les taux de T3 et T4 sont souvent bas dans les stades avancés de la maladie.
  2. Anticorps thyroïdiens : Le test sanguin peut également révéler la présence d'anticorps anti-thyroïdiens, tels que les anticorps anti-thyropéroxydase (anti-TPO) et les anticorps anti-thyroglobuline. Ces anticorps sont une preuve directe de la réaction auto-immune contre la thyroïde.
  3. Échographie thyroïdienne : Dans certains cas, une échographie de la thyroïde peut être réalisée pour évaluer la taille et la texture de la glande, et pour détecter d’éventuelles anomalies structurelles comme des nodules.

Traitement

Le traitement de la thyroïdite de Hashimoto vise principalement à compenser la diminution de la production d'hormones thyroïdiennes et à gérer les symptômes d'hypothyroïdie. Les principales options thérapeutiques incluent :

  1. Thérapie hormonale de substitution : La lévothyroxine, une forme synthétique de l'hormone thyroxine (T4), est couramment prescrite pour remplacer les hormones thyroïdiennes manquantes. Ce traitement, pris quotidiennement, normalise les niveaux d'hormones et soulage les symptômes dans la plupart des cas. Il doit être surveillé régulièrement pour ajuster la dose en fonction des besoins du patient.
  2. Suivi médical régulier : Comme l'hypothyroïdie est une condition chronique, les patients doivent régulièrement effectuer des tests sanguins pour surveiller les niveaux de TSH et ajuster leur traitement si nécessaire.
  3. Gestion des symptômes : En plus du traitement hormonal, des mesures peuvent être prises pour soulager certains symptômes spécifiques. Par exemple, des soins hydratants peuvent être utilisés pour la peau sèche, et une alimentation adaptée pour les troubles digestifs ou la prise de poids.

Pronostic et complications

Avec un traitement approprié, la plupart des personnes atteintes de thyroïdite de Hashimoto peuvent mener une vie normale. Cependant, sans traitement, la maladie peut entraîner des complications graves, telles que :

  • Myxœdème : Une forme sévère d’hypothyroïdie qui peut provoquer une défaillance multiviscérale si elle n'est pas traitée.
  • Maladies cardiovasculaires : L’hypothyroïdie peut entraîner une augmentation du cholestérol et accroître le risque de maladies cardiaques.
  • Troubles de la reproduction : L’hypothyroïdie non traitée peut affecter la fertilité, perturber les cycles menstruels, et entraîner des complications pendant la grossesse.

Conclusion

La thyroïdite de Hashimoto est une affection auto-immune courante qui nécessite une prise en charge médicale régulière pour éviter des complications et garantir une bonne qualité de vie. Bien que le traitement hormonal de substitution soit généralement efficace pour contrôler la maladie, il est important que les patients restent vigilants quant à leurs symptômes et maintiennent un suivi médical rigoureux.


Référence: https://drive.google.com/file/d/1jdsHl7u1scY-MGHxwVsQxyDlK-Myu8EP/view?usp=drive_link

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