Affections du tractus respiratoire supérieur et de l'oropharynx
- Détails
- Écrit par : Unesante.com
- Catégorie : Affections du tractus respiratoire supérieur et de l'oropharynx
- Affichages : 17
La polypose naso-sinusienne
La polypose naso-sinusienne (PNS), ou polypes nasaux, est une affection inflammatoire chronique des muqueuses des cavités nasales et des sinus paranasaux, caractérisée par la formation de polypes. Ces excroissances bénignes, en forme de gouttes, se développent principalement dans les sinus ethmoïdaux et peuvent entraîner une obstruction nasale, une altération de l'odorat et des infections sinusales récurrentes.
Physiopathologie
La polypose naso-sinusienne est le résultat d'une inflammation chronique de la muqueuse des sinus et des cavités nasales. La cause exacte de cette inflammation n'est pas toujours claire, mais plusieurs facteurs peuvent y contribuer :
- Inflammation chronique : Une réponse immunitaire anormale à des agents infectieux ou allergiques peut entraîner une inflammation prolongée des muqueuses.
- Facteurs allergiques : Les allergies, en particulier à des substances environnementales telles que les pollens, les moisissures ou les acariens, sont souvent impliquées.
- Infections récurrentes : Des infections sinusales répétées peuvent provoquer une irritation chronique des tissus, favorisant le développement de polypes.
- Asthme et intolérance à l'aspirine : La polypose naso-sinusienne est fréquemment associée à l'asthme et à une intolérance à l'aspirine, une condition connue sous le nom de triade de Samter.
- Anomalies anatomiques : Les patients présentant une déviation de la cloison nasale ou d'autres anomalies structurelles des sinus peuvent être plus sujets à l'obstruction et à l'inflammation chronique.
Manifestations cliniques
Les symptômes de la polypose naso-sinusienne varient en fonction de la taille et du nombre de polypes présents, ainsi que de l'étendue de l'inflammation sous-jacente. Les signes et symptômes les plus courants incluent :
- Obstruction nasale : L'un des symptômes principaux est la congestion nasale persistante, souvent bilatérale, qui peut rendre la respiration nasale difficile.
- Anosmie ou hyposmie : La perte d'odorat (anosmie) ou la réduction de la capacité olfactive (hyposmie) sont fréquentes, en raison de l'obstruction nasale et de l'inflammation.
- Rhinorrhée : Un écoulement nasal aqueux ou mucoïde est souvent présent, avec une sensation de "nez qui coule".
- Douleur et pression faciale : La polypose peut entraîner une sensation de pression au niveau des sinus ou des maux de tête.
- Infections sinusales récurrentes : Les patients souffrent souvent de sinusites chroniques ou récurrentes en raison de l'obstruction des sinus par les polypes.
Diagnostic
Le diagnostic de la polypose naso-sinusienne repose principalement sur l'examen clinique et les investigations par imagerie :
- Examen clinique : Un examen à l’aide d’un rhinoscope permet au médecin de visualiser directement les polypes dans les cavités nasales.
- Endoscopie nasale : Une endoscopie nasale permet une évaluation plus approfondie de l'étendue des polypes et de l'inflammation.
- Imagerie : Un scanner (TDM) des sinus est souvent utilisé pour évaluer la gravité de la polypose, la distribution des polypes et l'inflammation des sinus. Cela permet également de rechercher des anomalies structurelles contribuant à l'obstruction des sinus.
- Tests allergologiques : En cas de suspicion de cause allergique, des tests cutanés ou des analyses sanguines peuvent être effectués pour identifier les allergènes responsables.
Traitement
Le traitement de la polypose naso-sinusienne vise à réduire l'inflammation, à contrôler les symptômes, et à prévenir les complications telles que les infections sinusales récurrentes. Les options thérapeutiques incluent :
- Corticostéroïdes :
- Corticostéroïdes topiques : Les sprays nasaux à base de corticostéroïdes (comme la fluticasone ou le mométasone) sont le traitement de première ligne pour réduire l'inflammation et la taille des polypes.
- Corticostéroïdes oraux : Dans les cas graves ou réfractaires, un traitement court par corticostéroïdes oraux (comme la prednisone) peut être prescrit pour une réduction plus rapide des symptômes.
- Antibiotiques : En cas d'infection bactérienne associée (sinusite), des antibiotiques peuvent être nécessaires pour traiter l'infection aiguë.
- Antihistaminiques et décongestionnants : Si des allergies sont impliquées, les antihistaminiques peuvent aider à contrôler les symptômes. Les décongestionnants, bien que d'un bénéfice limité, peuvent offrir un soulagement temporaire.
- Intervention chirurgicale : En cas d'échec du traitement médical, une intervention chirurgicale peut être envisagée. La chirurgie endoscopique fonctionnelle des sinus (FESS) est l’option chirurgicale la plus couramment utilisée pour retirer les polypes et restaurer la ventilation et le drainage des sinus. Cette procédure est peu invasive et permet une récupération rapide.
- Immunothérapie : Dans les cas où les allergies jouent un rôle significatif, l'immunothérapie allergénique peut être envisagée pour diminuer la sensibilité à certains allergènes.
Pronostic et complications
Le pronostic de la polypose naso-sinusienne dépend de la réponse au traitement et de la gestion des facteurs sous-jacents, tels que les allergies et l'asthme. Même après un traitement réussi, la polypose peut récidiver, nécessitant un suivi médical régulier. Les complications potentielles incluent :
- Sinusite chronique : En raison de l'obstruction des sinus, les patients peuvent développer des infections récurrentes.
- Perte d'odorat permanente : Dans certains cas, la perte d'odorat peut devenir irréversible, surtout si les polypes sont de grande taille ou persistent pendant de longues périodes.
- Complications oculaires et intracrâniennes : Bien que rares, des infections sévères des sinus peuvent se propager aux structures adjacentes, notamment les yeux et le cerveau, entraînant des complications graves telles qu'une cellulite orbitaire ou une méningite.
Référence: https://drive.google.com/file/d/1djrgCdg_YQS3e-aTPTuwpjgF5wjP2MjM/view?usp=drive_link
- Détails
- Écrit par : Unesante.com
- Catégorie : Affections du tractus respiratoire supérieur et de l'oropharynx
- Affichages : 17
Le syndrome de Kartagener
Le syndrome de Kartagener, une forme spécifique de la dyskinésie ciliaire primitive (DCP), est une maladie génétique rare affectant la structure et la fonction des cils. Ces cils, présents dans les voies respiratoires, les trompes de Fallope et d'autres organes, jouent un rôle essentiel dans le transport de mucus et dans le mouvement cellulaire. En raison de la dysfonction ciliaire, les personnes atteintes de DCP souffrent d'infections récurrentes des voies respiratoires, et dans le cas du syndrome de Kartagener, d’une triade symptomatique composée de bronchectasies, de sinusites chroniques et d’une dextrocardie (inversion des organes internes).
Physiopathologie
Dans le syndrome de Kartagener, les cils des voies respiratoires et d’autres organes ne battent pas correctement ou sont immobiles, ce qui empêche l'évacuation du mucus et des particules étrangères. Ce défaut entraîne l'accumulation de sécrétions, ce qui favorise la colonisation bactérienne et les infections chroniques.
Le syndrome est une forme autosomique récessive de dyskinésie ciliaire primitive, ce qui signifie que les deux parents doivent être porteurs d’une mutation dans les gènes associés à la structure des cils (par exemple, DNAH5, DNAI1, CCNO). En plus des cils respiratoires, cette dysfonction affecte les flagelles des spermatozoïdes, entraînant souvent une infertilité masculine.
Manifestations cliniques
Le syndrome de Kartagener se manifeste par une combinaison caractéristique de symptômes :
- Bronchectasies : Les bronchectasies résultent de l'infection chronique et de l'inflammation des voies respiratoires, conduisant à une dilatation anormale et irréversible des bronches. Les patients présentent souvent une toux productive chronique, des expectorations purulentes, et des infections pulmonaires récurrentes.
- Sinusites chroniques : En raison du dysfonctionnement des cils dans les sinus, le mucus ne peut pas être correctement drainé, provoquant des infections récurrentes des sinus (sinusites), des maux de tête fréquents, et une congestion nasale chronique.
- Dextrocardie avec situs inversus : Chez les personnes atteintes du syndrome de Kartagener, les organes thoraciques et abdominaux sont souvent inversés (situs inversus). La dextrocardie désigne la situation dans laquelle le cœur est situé du côté droit du thorax au lieu du côté gauche. Cet état est asymptomatique mais peut être découvert lors d'une radiographie thoracique.
Autres manifestations
En plus de la triade classique, les patients atteints de syndrome de Kartagener peuvent également présenter :
- Otites moyennes chroniques : En raison de la mauvaise évacuation du mucus dans l'oreille moyenne, ce qui peut entraîner une perte auditive.
- Infertilité masculine : Les cils des spermatozoïdes, nécessaires à leur motilité, sont défectueux, ce qui peut provoquer une infertilité.
- Infertilité féminine : Certaines femmes peuvent également avoir des problèmes de fertilité en raison d'une dysfonction des cils dans les trompes de Fallope.
Diagnostic
Le diagnostic du syndrome de Kartagener repose sur plusieurs étapes :
- Historique clinique et examens physiques : Les infections respiratoires récurrentes, la toux chronique, et la présence d’une dextrocardie ou d’un situs inversus incitent les médecins à suspecter le syndrome.
- Imagerie :
- Radiographie thoracique ou scanner : Ces examens montrent les bronchectasies et peuvent révéler la dextrocardie.
- TDM des sinus : Utilisée pour détecter la sinusite chronique et d'autres anomalies nasales.
- Analyse fonctionnelle des cils : L'examen au microscope électronique des cils des voies respiratoires (généralement prélevés via une biopsie nasale) peut révéler des anomalies structurelles caractéristiques, comme l'absence de bras de dynéine, responsables du mouvement des cils.
- Tests génétiques : Bien que non toujours nécessaires, les tests génétiques peuvent identifier des mutations dans les gènes impliqués dans le mouvement ciliaire.
- Test de la saccharine : Un petit grain de saccharine est placé dans le nez et le temps nécessaire pour ressentir le goût est mesuré. Ce test évalue la clairance mucociliaire, qui est altérée chez les patients atteints de DCP.
Traitement
Il n'existe pas de traitement curatif pour le syndrome de Kartagener, mais une gestion agressive des symptômes et des infections peut améliorer la qualité de vie des patients.
- Antibiotiques : Les infections respiratoires récurrentes sont traitées avec des antibiotiques ciblés. Dans certains cas, une antibiothérapie prophylactique peut être recommandée pour prévenir les exacerbations.
- Physiothérapie respiratoire : Les techniques de drainage postural, les exercices respiratoires, et l'utilisation de dispositifs pour aider à éliminer les sécrétions bronchiques sont essentiels pour prévenir l'accumulation de mucus et les infections.
- Bronchodilatateurs et corticostéroïdes : Utilisés chez les patients présentant une obstruction des voies respiratoires ou de l'asthme concomitant.
- Transplantation pulmonaire : Dans les cas de bronchectasies sévères et de défaillance pulmonaire avancée, une transplantation pulmonaire peut être envisagée.
Pronostic
Avec une prise en charge adaptée, de nombreux patients atteints du syndrome de Kartagener peuvent mener une vie relativement normale, bien que les infections récurrentes et les dommages pulmonaires progressifs puissent affecter leur espérance de vie et leur qualité de vie. Un suivi médical régulier est essentiel pour prévenir les complications et maintenir une fonction pulmonaire optimale.
Référence: https://drive.google.com/file/d/1djrgCdg_YQS3e-aTPTuwpjgF5wjP2MjM/view?usp=drive_link
- Détails
- Écrit par : Unesante.com
- Catégorie : Affections du tractus respiratoire supérieur et de l'oropharynx
- Affichages : 20
L’ozène (Rhinite atrophique)
L'ozène, également connue sous le nom de rhinite atrophique, est une affection rare et chronique des voies nasales caractérisée par une atrophie de la muqueuse nasale et des structures sous-jacentes. Elle entraîne la formation de croûtes malodorantes dans le nez, une réduction du flux d'air nasal, et une perte progressive de l'odorat. Bien que sa prévalence ait diminué dans les pays développés, elle reste un problème de santé dans certaines régions du monde.
Causes
Les causes exactes de l'ozène restent mal comprises, mais plusieurs théories ont été proposées :
- Facteurs infectieux : L'une des théories les plus courantes associe l'ozène à des infections chroniques causées par des bactéries comme Klebsiella ozaenae. Ces infections entraînent une inflammation persistante et des lésions des tissus nasaux.
- Facteurs génétiques : Il existe une prédisposition familiale à l'ozène, ce qui suggère un facteur génétique dans son développement. Certaines populations, en particulier celles originaires d'Asie du Sud et d'Afrique, semblent plus susceptibles d'être affectées.
- Facteurs nutritionnels : Une carence en vitamines, notamment en fer et en vitamine A, a été associée à la rhinite atrophique. Ces carences peuvent compromettre la capacité de la muqueuse nasale à se régénérer et à se défendre contre les infections.
- Chirurgie nasale excessive : Des interventions chirurgicales répétées ou étendues sur la muqueuse nasale, comme la turbinectomie, peuvent provoquer une atrophie des tissus et favoriser l'apparition de l'ozène.
- Troubles vasculaires : Certains chercheurs pensent que des anomalies de la circulation sanguine dans les muqueuses nasales contribuent à l'atrophie tissulaire observée dans l'ozène.
Symptômes
Les symptômes de l'ozène sont distincts et souvent sévères :
- Croûtes nasales malodorantes : Le symptôme caractéristique de l'ozène est la présence de croûtes épaisses et sèches dans les narines, souvent associées à une odeur nauséabonde. Cette odeur, bien que perçue par l'entourage, n'est généralement pas ressentie par le patient lui-même (anosmie).
- Obstruction nasale : Bien que les voies nasales soient élargies en raison de l'atrophie des cornets, les croûtes formées obstruent les voies respiratoires, donnant l'impression d'un nez bouché.
- Sécheresse nasale : La perte de la muqueuse nasale fonctionnelle entraîne une sécheresse nasale marquée, souvent accompagnée d'une sensation de brûlure.
- Anosmie ou hyposmie : La perte totale ou partielle de l'odorat est fréquente chez les patients atteints d'ozène, en raison de l'atrophie des structures olfactives.
- Epistaxis : Les croûtes nasales peuvent provoquer des saignements de nez fréquents en raison de l'irritation chronique des muqueuses fragiles.
- Altération de la qualité de vie : En raison de l'odeur nauséabonde, les patients souffrent souvent de stigmatisation sociale, ce qui peut entraîner un isolement et une détresse psychologique.
Diagnostic
Le diagnostic de l'ozène repose principalement sur l'examen clinique et l'histoire médicale du patient. Les principales étapes diagnostiques incluent :
- Examen clinique : L'examen à l'aide d'un rhinoscope montre généralement des voies nasales élargies, une muqueuse atrophique et la présence de croûtes épaisses.
- Culture bactérienne : Une culture des sécrétions nasales peut être réalisée pour détecter la présence de bactéries spécifiques, telles que Klebsiella ozaenae, associées à l'ozène.
- Biopsie : Dans certains cas, une biopsie des tissus nasaux peut être réalisée pour évaluer l'étendue de l'atrophie des muqueuses et des structures sous-jacentes.
- Imagerie : Une tomodensitométrie (CT-scan) peut être utile pour évaluer les structures nasales et détecter des anomalies des sinus ou de la cavité nasale.
Traitement
Le traitement de l'ozène est généralement palliatif, visant à soulager les symptômes et à prévenir les complications. Il n'existe pas de traitement curatif définitif, mais plusieurs approches peuvent améliorer la qualité de vie des patients :
- Irrigation nasale : Des irrigations fréquentes avec des solutions salines isotoniques ou hypertoniques aident à éliminer les croûtes et à hydrater la muqueuse nasale.
- Antibiotiques : Dans les cas où une infection bactérienne est confirmée, des antibiotiques locaux ou systémiques (comme la ciprofloxacine ou l'amoxicilline) peuvent être administrés pour réduire la charge bactérienne.
- Lubrifiants nasaux : L'application de pommades ou de gels nasaux, comme la vaseline ou des préparations à base de glycérine, permet de maintenir l'hydratation et d'éviter la formation de croûtes.
- Thérapie vitaminique : En cas de carence, la supplémentation en fer ou en vitamine A peut être bénéfique.
- Chirurgie : Dans certains cas graves, une chirurgie visant à réduire la taille des cavités nasales (comme la greffe de muqueuse ou la fermeture partielle des narines) peut être envisagée pour améliorer la rétention de l'humidité dans les voies nasales.
Complications
Sans traitement adéquat, l'ozène peut entraîner plusieurs complications :
- Infections sinusales : L'atrophie des muqueuses peut favoriser le développement de sinusites chroniques.
- Détérioration des structures nasales : L'atrophie progressive peut entraîner des déformations des structures osseuses et cartilagineuses du nez.
- Impact psychosocial : L'isolement social et les troubles psychologiques sont fréquents en raison de l'odeur et des symptômes invalidants.
Pronostic
Le pronostic de l'ozène varie en fonction de la rapidité du diagnostic et de la mise en place des traitements. Bien que la maladie soit chronique, une prise en charge appropriée peut améliorer les symptômes et la qualité de vie des patients. Néanmoins, une surveillance régulière est nécessaire pour éviter les complications à long terme.
Référence: https://drive.google.com/file/d/1djrgCdg_YQS3e-aTPTuwpjgF5wjP2MjM/view?usp=drive_link
- Détails
- Écrit par : Unesante.com
- Catégorie : Affections du tractus respiratoire supérieur et de l'oropharynx
- Affichages : 15
La rhinite vasomotrice
La rhinite vasomotrice est une forme de rhinite non allergique, caractérisée par une congestion nasale chronique, des écoulements nasaux clairs (rhinorrhée), et des éternuements. Contrairement à la rhinite allergique, elle n’est pas causée par une réponse immunitaire à un allergène, mais par une dérégulation des nerfs qui contrôlent le flux sanguin dans les muqueuses nasales. Cette condition est fréquente et peut affecter considérablement la qualité de vie des patients.
Causes
La rhinite vasomotrice résulte d’un déséquilibre du système nerveux autonome, qui contrôle la contraction et la dilatation des vaisseaux sanguins dans la muqueuse nasale. Plusieurs facteurs peuvent déclencher ce déséquilibre, notamment :
- Changements de température ou d'humidité : L’exposition à l’air froid ou sec peut déclencher des symptômes.
- Irritants environnementaux : La fumée de cigarette, les parfums, les produits chimiques, ou même la pollution de l’air peuvent provoquer une rhinite vasomotrice.
- Stress émotionnel : Le stress, l'anxiété ou des émotions intenses peuvent influencer la réponse vasomotrice des vaisseaux sanguins du nez.
- Alimentation : La consommation d’aliments épicés ou chauds est un déclencheur classique chez certaines personnes.
- Médicaments : Certains médicaments, comme les décongestionnants nasaux utilisés de manière excessive (rhinite médicamenteuse), les contraceptifs oraux, ou les antihypertenseurs (notamment les bêta-bloquants), peuvent causer ou aggraver la rhinite vasomotrice.
- Facteurs hormonaux : Les fluctuations hormonales, comme pendant la grossesse, la puberté ou la ménopause, peuvent jouer un rôle dans l'apparition des symptômes.
Symptômes
Les symptômes de la rhinite vasomotrice peuvent ressembler à ceux de la rhinite allergique, mais sans exposition à des allergènes spécifiques. Les principaux symptômes incluent :
- Congestion nasale : Un nez bouché persistant, généralement bilatéral.
- Rhinorrhée claire : Un écoulement nasal liquide et clair est fréquent.
- Éternuements : Moins fréquents que dans la rhinite allergique, mais peuvent survenir.
- Post-nasal drip : L'accumulation de mucus à l'arrière de la gorge peut causer des maux de gorge ou une toux chronique.
- Anosmie ou hyposmie : Une perte partielle ou totale de l’odorat peut survenir en raison de l’obstruction nasale chronique.
- Pression ou inconfort facial : Une sensation de pression dans la région nasale ou des sinus est courante.
Les symptômes peuvent être persistants ou intermittents, souvent aggravés par les facteurs déclencheurs mentionnés ci-dessus.
Diagnostic
Le diagnostic de la rhinite vasomotrice repose principalement sur l'anamnèse et l’examen clinique. Les patients ne présentent pas d'allergies identifiables, ce qui distingue cette condition de la rhinite allergique.
- Examen clinique : Le médecin examine l’intérieur du nez à la recherche d’une inflammation ou d’une hyperréactivité des vaisseaux sanguins de la muqueuse nasale.
- Tests d’allergie : Bien que non nécessaires pour diagnostiquer la rhinite vasomotrice, des tests d'allergie peuvent être réalisés pour écarter une rhinite allergique sous-jacente.
- Tests d’imagerie : Si les symptômes suggèrent une autre cause (comme des polypes nasaux ou une sinusite chronique), une imagerie par scanner ou IRM peut être envisagée.
Traitement
La gestion de la rhinite vasomotrice repose sur l’évitement des déclencheurs et l’utilisation de traitements médicamenteux pour contrôler les symptômes.
- Évitement des déclencheurs : Identifiez et minimisez les facteurs aggravants comme les irritants, les changements brusques de température, et certains aliments.
- Sprays nasaux :
- Corticostéroïdes nasaux : Ils sont utilisés pour réduire l'inflammation des muqueuses nasales et améliorer les symptômes de congestion. Exemples : fluticasone, mométasone.
- Sprays à base d'ipratropium : Ce médicament est efficace pour réduire la rhinorrhée, particulièrement dans la rhinite vasomotrice.
- Antihistaminiques : Bien qu’ils soient plus efficaces pour la rhinite allergique, certains antihistaminiques, comme l'azelastine en spray nasal, peuvent également être utilisés dans la rhinite vasomotrice.
- Décongestionnants : L'utilisation occasionnelle de décongestionnants oraux ou nasaux peut soulager temporairement la congestion. Cependant, les décongestionnants nasaux doivent être utilisés avec prudence pour éviter une rhinite médicamenteuse (rebond de congestion après usage prolongé).
- Chirurgie : Dans les cas résistants aux traitements médicamenteux, une intervention chirurgicale comme la réduction des cornets nasaux peut être envisagée pour améliorer la circulation de l'air dans les voies nasales.
Complications
Bien que la rhinite vasomotrice soit généralement bénigne, elle peut avoir un impact significatif sur la qualité de vie, notamment par des troubles du sommeil, une fatigue diurne, ou une gêne sociale liée aux écoulements nasaux constants. De plus, une congestion nasale chronique peut prédisposer à des infections secondaires des sinus.
Pronostic
La rhinite vasomotrice est une condition chronique qui peut être gérée efficacement avec une combinaison de médicaments et de modifications du mode de vie. Toutefois, les symptômes peuvent persister sur le long terme et nécessitent souvent un traitement continu. Avec une prise en charge adéquate, la qualité de vie des patients peut être grandement améliorée.
Référence: https://drive.google.com/file/d/1djrgCdg_YQS3e-aTPTuwpjgF5wjP2MjM/view?usp=drive_link
- Détails
- Écrit par : Unesante.com
- Catégorie : Affections du tractus respiratoire supérieur et de l'oropharynx
- Affichages : 17
La déviation de la cloison nasale
La déviation de la cloison nasale est une affection courante dans laquelle la paroi centrale qui divise les narines, appelée cloison nasale, est déplacée ou déviée d’un côté. Normalement, la cloison nasale est droite, séparant les cavités nasales de manière égale. Cependant, lorsqu’elle est déviée, elle entraîne un déséquilibre dans le flux d’air à travers les narines et peut provoquer divers symptômes respiratoires. La déviation peut être présente dès la naissance ou résulter d’un traumatisme nasal.
Causes
- Congénitale : Certaines personnes naissent avec une cloison nasale déviée en raison d'un développement asymétrique des structures nasales pendant la gestation ou l'accouchement.
- Traumatisme nasal : Une blessure au nez, causée par un accident, une chute ou une agression physique, est l'une des causes les plus fréquentes de déviation de la cloison nasale. Même des traumatismes mineurs peuvent entraîner une déviation au fil du temps.
- Vieillissement : Au fil des années, les tissus mous et cartilagineux du nez peuvent s’affaisser ou se déplacer légèrement, aggravant une déviation préexistante.
Symptômes
Les symptômes d’une déviation de la cloison nasale varient en fonction de la gravité de la déviation. Les personnes avec une déviation légère peuvent ne présenter aucun symptôme, tandis que celles avec une déviation plus importante peuvent ressentir plusieurs désagréments :
- Obstruction nasale unilatérale : La respiration peut être difficile d’un côté du nez, surtout lors de la congestion nasale ou du sommeil. Les patients peuvent ressentir une obstruction nasale persistante, même en l’absence de rhinite.
- Infections fréquentes des sinus : Une déviation de la cloison nasale peut altérer la ventilation normale des sinus et favoriser la survenue de sinusites récurrentes ou chroniques.
- Ronflement et apnée du sommeil : La déviation peut entraîner une respiration bruyante pendant le sommeil et, dans certains cas, aggraver les épisodes d’apnée obstructive du sommeil.
- Saignements nasaux fréquents : En raison de l’irritation chronique des muqueuses nasales du côté de la déviation, des saignements de nez fréquents peuvent survenir.
- Douleur ou pression nasale : Certaines personnes ressentent une gêne ou une pression au niveau du nez ou des sinus, souvent du côté de la déviation.
- Diminution de l'odorat : Dans certains cas, une déviation sévère peut altérer l'odorat, surtout si elle bloque les voies aériennes supérieures.
Diagnostic
Le diagnostic d’une déviation de la cloison nasale est généralement clinique et repose sur un examen approfondi des voies nasales.
- Examen nasal : L'oto-rhino-laryngologiste (ORL) utilise un spéculum nasal pour examiner l'intérieur des narines et observer la déviation de la cloison. Le degré de déplacement de la cloison est évalué, ainsi que les structures nasales environnantes.
- Endoscopie nasale : Pour un examen plus détaillé, une endoscopie nasale peut être réalisée à l'aide d'un petit tube muni d'une caméra. Cela permet d’évaluer non seulement la déviation de la cloison, mais aussi les éventuels problèmes associés comme des polypes ou une inflammation des sinus.
- Tomodensitométrie (TDM) : Dans certains cas, en particulier lorsque des sinusites chroniques sont suspectées, une TDM peut être effectuée pour visualiser la structure des sinus et la cloison nasale.
Traitement
Le traitement de la déviation de la cloison nasale dépend de la sévérité des symptômes. Dans les cas où les symptômes sont légers, un traitement médical peut suffire à soulager l'obstruction et les symptômes nasaux. Cependant, pour les déviations sévères ou associées à des complications, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.
- Traitement médical :
- Décongestionnants : Les sprays décongestionnants ou les comprimés peuvent réduire le gonflement des tissus nasaux, facilitant temporairement la respiration. Toutefois, leur utilisation prolongée peut entraîner un effet rebond.
- Antihistaminiques : En cas de symptômes allergiques associés, les antihistaminiques peuvent réduire l'inflammation et améliorer le passage de l'air.
- Corticostéroïdes nasaux : Les sprays de corticostéroïdes peuvent aider à réduire l'inflammation des muqueuses nasales, atténuant ainsi les symptômes d’obstruction.
- Chirurgie (Septoplastie) :
- Si les traitements médicaux sont inefficaces ou si la déviation provoque des symptômes sévères, la septoplastie est la procédure chirurgicale de choix. Cette opération vise à redresser la cloison nasale en enlevant ou en réajustant les portions déviées du cartilage ou de l'os.
- La septoplastie est souvent réalisée en ambulatoire sous anesthésie générale ou locale. La récupération est généralement rapide, bien que des douleurs, des saignements mineurs et des croûtes nasales puissent persister pendant quelques jours à quelques semaines après l'intervention.
- Chirurgie combinée (Septo-rhinoplastie) :
- Dans certains cas, une rhinoplastie peut être réalisée en même temps que la septoplastie pour corriger des déformations externes du nez et améliorer à la fois la fonction et l'esthétique nasales.
Complications
Si elle n'est pas traitée, la déviation de la cloison nasale peut entraîner plusieurs complications à long terme, telles que :
- Sinusite chronique : Le flux d'air obstrué dans les sinus peut favoriser l'accumulation de mucus et le développement d’infections.
- Troubles respiratoires du sommeil : Une obstruction nasale sévère peut contribuer au ronflement et à l’apnée obstructive du sommeil, entraînant une diminution de la qualité du sommeil.
- Atteinte de la qualité de vie : Les difficultés respiratoires chroniques, l’inconfort et les infections récurrentes peuvent avoir un impact significatif sur la qualité de vie.
Pronostic
La majorité des patients atteints de déviation de la cloison nasale peuvent bénéficier d'une amélioration substantielle de leur qualité de vie après un traitement, notamment après une septoplastie. Les symptômes d'obstruction nasale, de sinusites chroniques et de ronflements sont généralement réduits après la correction de la déviation.
Prévention
Il n'existe pas de prévention spécifique contre la déviation de la cloison nasale congénitale. Toutefois, pour les déviations résultant de traumatismes, des mesures peuvent être prises pour protéger le nez contre les blessures, notamment le port de protections faciales dans les sports de contact.
Référence: https://drive.google.com/file/d/1djrgCdg_YQS3e-aTPTuwpjgF5wjP2MjM/view?usp=drive_link