Caractéristiques cliniques: Les principaux signes cliniques du SKDM comprennent un retard ou une absence de puberté, une diminution ou une absence de l'odorat (anosmie) depuis la naissance, et chez les hommes, des organes génitaux sous-développés ou peu développés. Les femmes atteintes peuvent présenter une aménorrhée primaire ou une menstruation irrégulière. Les personnes atteintes de SKDM peuvent également présenter des anomalies associées telles qu'une agénésie rénale, des malformations cardiaques ou des déficits neurosensoriels.
Diagnostic et évaluation: Le diagnostic du SKDM repose sur l'identification des caractéristiques cliniques typiques, soutenu par des tests de laboratoire et des études d'imagerie. Les tests sanguins peuvent révéler des taux bas ou normaux de gonadotrophines et de stéroïdes sexuels, tandis que les études d'imagerie, telles que l'IRM cérébrale, peuvent montrer une hypoplasie ou une agénésie de l'olfaction et de l'hypothalamus. Un dépistage génétique peut être effectué pour identifier les mutations dans les gènes associés au SKDM, tels que KAL1, FGFR1 et PROKR2.
Options thérapeutiques: Le traitement du SKDM vise principalement à pallier les déficits hormonaux et à améliorer la qualité de vie des patients. Chez les hommes, la thérapie de remplacement hormonal à base de testostérone peut être administrée pour induire et maintenir le développement sexuel et les caractéristiques sexuelles secondaires. Chez les femmes, des hormones sexuelles féminines peuvent être prescrites pour induire la puberté et maintenir la santé osseuse et le bien-être général. Des interventions chirurgicales telles que la reconstruction des organes génitaux peuvent être envisagées chez certains patients.
Perspectives futures et gestion: La prise en charge multidisciplinaire du SKDM implique souvent la collaboration entre endocrinologues, généticiens, ORL et psychologues. Les avancées dans la génétique moléculaire et la thérapie génique pourraient ouvrir de nouvelles avenues pour le traitement et la gestion du SKDM à l'avenir.
Sources:
- Pitteloud, N., & Hayes, F. J. (2008). Divergent phenotype of hypogonadism in men and women with Kallmann syndrome and CHARGE syndrome. In Pituitary (Vol. 11, No. 2, pp. 117-121). Springer US.
- Boehm, U., & Pitteloud, N. (2003). The genetic basis of KS. In Frontiers of Hormone Research (Vol. 30, pp. 47-61). Karger Publishers.
- Dode, C., Levilliers, J., Dupont, J. M., De Paepe, A., Le Du, N., Soussi-Yanicostas, N., ... & Hardelin, J. P. (2003). Loss-of-function mutations in FGFR1 cause autosomal dominant Kallmann syndrome. Nature genetics, 33(4), 463-465.