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L’ostéosarcome

L’ostéosarcome est le cancer primitif des os le plus courant, représentant environ 35 % des tumeurs osseuses malignes. Il affecte principalement les enfants, les adolescents et les jeunes adultes, avec un pic d’incidence à l’adolescence, durant la phase de croissance rapide des os longs. Bien que rare, il s’agit d’une maladie dévastatrice en raison de son potentiel métastatique élevé, notamment aux poumons. Ce cancer nécessite une prise en charge multidisciplinaire incluant des oncologues, des chirurgiens orthopédistes, et des radiothérapeutes.

Causes et facteurs de risque

Les causes précises de l’ostéosarcome ne sont pas totalement comprises, mais plusieurs facteurs de risque ont été identifiés. Ceux-ci incluent :

  1. Facteurs génétiques : Certaines conditions génétiques, telles que le syndrome de Li-Fraumeni, la rétinoblastome héréditaire, et d’autres syndromes cancéreux familiaux, augmentent le risque de développer un ostéosarcome.
  2. Radiations ionisantes : Les patients ayant reçu une radiothérapie pour d’autres types de cancers, en particulier à l’adolescence, présentent un risque accru d’ostéosarcome, en raison de l’exposition aux rayonnements.
  3. Croissance rapide des os : Le fait que la majorité des cas d’ostéosarcome surviennent durant la puberté suggère que la croissance rapide des os pourrait être un facteur contribuant.
  4. Certaines maladies osseuses préexistantes : Des maladies osseuses telles que la maladie de Paget ou une ostéomyélite chronique peuvent également être des facteurs de risque pour l’apparition d’ostéosarcome.

Symptômes

Les symptômes de l’ostéosarcome varient selon la localisation de la tumeur, mais les plus communs incluent :

  • Douleur osseuse : Souvent intermittente au début, elle peut devenir persistante et plus intense avec le temps. La douleur est généralement localisée au niveau de la tumeur.
  • Gonflement et masse palpable : Une masse peut apparaître à l'endroit affecté, souvent associée à un gonflement.
  • Fragilité osseuse : Le cancer affaiblit l’os, ce qui peut entraîner des fractures pathologiques, même après un traumatisme mineur.
  • Problèmes de mobilité : Lorsque la tumeur affecte les membres inférieurs, elle peut perturber la marche et limiter l'amplitude des mouvements.

Diagnostic

Le diagnostic de l’ostéosarcome implique plusieurs étapes :

  1. Imagerie : Une radiographie initiale peut révéler des anomalies osseuses. Des examens complémentaires tels que l’IRM, le scanner et la scintigraphie osseuse sont nécessaires pour évaluer l’étendue de la tumeur et déterminer si des métastases sont présentes.
  2. Biopsie : Une biopsie osseuse est indispensable pour confirmer le diagnostic et distinguer l’ostéosarcome d’autres types de tumeurs.
  3. Tests génétiques : Dans certains cas, une analyse génétique peut être effectuée pour identifier des mutations spécifiques associées à l'ostéosarcome.

Classification

L’ostéosarcome peut être classé en plusieurs sous-types, selon la localisation et les caractéristiques histologiques :

  • Ostéosarcome central : La forme la plus courante, se développant à partir de la matrice osseuse.
  • Ostéosarcome de surface : Une forme plus rare, qui se développe à la surface de l’os.
  • Ostéosarcome parostéal et périostéal : Des variantes qui diffèrent par la localisation par rapport à l'os et le niveau d'agressivité.

Traitement

Le traitement de l'ostéosarcome repose sur une combinaison de chimiothérapie et de chirurgie. La radiothérapie n'est généralement pas utilisée en première ligne car l'ostéosarcome y est relativement résistant.

  1. Chimiothérapie néoadjuvante : Avant la chirurgie, une chimiothérapie est souvent administrée pour réduire la taille de la tumeur et traiter les éventuelles métastases. Elle comprend des agents tels que le méthotrexate à haute dose, la doxorubicine, et le cisplatine.
  2. Chirurgie : La chirurgie consiste en l’ablation complète de la tumeur. Si possible, une chirurgie conservatrice des membres est privilégiée pour éviter l’amputation. Dans les cas complexes, la reconstruction osseuse ou l’utilisation de prothèses peut être nécessaire.
  3. Chimiothérapie adjuvante : Après la chirurgie, une chimiothérapie supplémentaire est administrée pour éliminer toute cellule cancéreuse restante.
  4. Traitements innovants : Les avancées récentes incluent l’immunothérapie et des thérapies ciblées, bien que celles-ci soient encore au stade expérimental pour l'ostéosarcome.

Pronostic

Le pronostic de l'ostéosarcome dépend principalement de deux facteurs : la réponse à la chimiothérapie et la présence ou non de métastases au moment du diagnostic. Si le cancer est localisé et bien réceptif à la chimiothérapie, le taux de survie à 5 ans est d'environ 60 à 80 %. Toutefois, ce taux diminue considérablement en cas de métastases, en particulier pulmonaires.

Suivi et réhabilitation

Un suivi à long terme est essentiel pour les patients traités pour un ostéosarcome. Cela comprend des examens réguliers pour détecter toute récidive ainsi que la gestion des complications à long terme du traitement, telles que la toxicité de la chimiothérapie et les déficits fonctionnels après la chirurgie. Une réhabilitation physique est souvent nécessaire pour retrouver une mobilité optimale, surtout chez les patients ayant subi des chirurgies conservatrices des membres.

Référence: https://drive.google.com/file/d/14keu7LC84b1n22rl6ZQ4WIM4fkiMLPjQ/view?usp=drive_link

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