La procédure de pH-métrie œsophagienne implique l'insertion d'une sonde mince et flexible à travers le nez ou la bouche du patient jusqu'à l'œsophage, où elle est fixée en place. La sonde est connectée à un enregistreur portable qui enregistre en continu les niveaux de pH dans l'œsophage pendant une période de 24 heures ou plus, pendant laquelle le patient est invité à maintenir un journal des symptômes.
Les indications courantes de la pH-métrie œsophagienne comprennent la suspicion de RGO chez les patients présentant des symptômes tels que des brûlures d'estomac, des régurgitations acides, des douleurs thoraciques ou des difficultés à avaler, qui ne répondent pas au traitement médicamenteux empirique. Ce test peut également être utilisé pour évaluer l'efficacité du traitement anti-reflux ou pour différencier les symptômes atypiques du RGO d'autres conditions telles que l'angine de poitrine ou l'asthme.
L'interprétation des résultats de la pH-métrie œsophagienne est basée sur plusieurs paramètres, y compris le nombre, la durée et la sévérité des épisodes de reflux acide, ainsi que leur corrélation avec les symptômes rapportés par le patient. Un indice de DeMeester, qui combine ces paramètres en un seul score, est souvent utilisé pour quantifier l'acidité du reflux et guider la prise de décision clinique.
La pH-métrie œsophagienne est généralement considérée comme un test sûr et bien toléré, bien que certains patients puissent ressentir une gêne temporaire ou une irritation au niveau du nez ou de la gorge pendant la procédure. Les complications graves sont rares, mais peuvent inclure des saignements nasaux, une perforation de l'œsophage ou une infection associée à l'insertion de la sonde.
En conclusion, la pH-métrie œsophagienne est un outil diagnostique précieux pour évaluer le reflux gastro-œsophagien et ses complications. Ce test fournit des informations essentielles pour guider la prise en charge des patients présentant des symptômes gastro-œsophagiens persistants et contribue à optimiser les résultats thérapeutiques.
Sources:
- Kahrilas, P. J., & Pandolfino, J. E. (2008). Review article: oesophageal pH monitoring–indications, methodology and interpretation. Alimentary pharmacology & therapeutics, 28(4), 431-444.
- Katz, P. O., & Gerson, L. B. (2012). Vos, pharynx, et sphincters. In Sleisenger and Fordtran's Gastrointestinal and Liver Disease (pp. 705-720). Saunders.